Pouvez-vous décrire l’institut en quelques mots ?
Créé en 2009, l’Institut pour la Ville et le Commerce est une association d’études et de recherche indépendante visant à réunir l’ensemble des acteurs publics et privés de la filière de l’aménagement, de l’urbanisme et de l’immobilier de commerce, dans le but de mener une réflexion originale et prospective sur les dynamiques du commerce, de la consommation et des territoires. Les adhérents de l’IVC sont des investisseurs, promoteurs, aménageurs, acteurs du commerce et de la distribution, élus, techniciens de services d’Etat ou encore des chercheurs, qui se rassemblent tout au long de l’année lors d’ateliers et de conférences autour de thèmes liés à la ville et au commerce. Il s’agit ainsi de favoriser le partage et les synergies entre les différentes expertises de l’ensemble des parties prenantes du commerce sur le territoire national.
Vous venez d’être élue Présidente de l’institut pour la ville et le commerce, pouvez-vous partager avec nous le contexte de votre élection ?
Avec Pascal Madry, directeur de l’IVC, nous nous connaissons depuis de nombreuses années pour avoir confronté l’opinion des citoyens consommateurs et l’aménagement du commerce de certaines localités dans le cadre d’études d’attractivité commerciale. La richesse de ces collaborations s’est toujours avérée fructueuse ! Au printemps dernier, le Conseil d’Administration de l’IVC s’est mis en recherche d’une nouvelle présidence. Rassemblant les acteurs du commerce dans toute leur diversité, il était dirigé depuis 2009 par l’un de ses fondateurs, Michel Pazoumian, qui à l’heure de la retraite souhaite désormais se retirer de cette fonction. Or, les statuts de l’institut (association de loi 1901) prévoient que ce poste doive être occupé par un représentant d’un domaine relativement neutre, à savoir l’aménagement territorial ou la recherche et les études. Le citoyen-consommateur se plaçant à la croisée des différents univers de l’appareil commercial, il m’a été proposé de candidater.
Quel est votre point de vue sur ces nouvelles problématiques liées aux mutations de l’appareil commercial et aux dynamiques territoriales ?
Et dans quelle mesure votre expertise Ifop Société & Environnement vous servira dans ce nouveau défi ?
L’Ifop est un témoin privilégié des mutations qui traversent notre société, tout particulièrement en termes de consommation et, plus généralement, de modes de vie. Dernièrement, la crise sanitaire est venue accélérer certaines tendances. Il a s’agit d’une période propice au questionnement, notamment de sa façon de consommer. Cela s’est traduit au début de cette crise par des pratiques d’achat fortement chamboulées, avec des effets qui se produisent encore aujourd’hui, plus ou moins directement, et qui ne sont ni de même nature qu’à l’origine de la crise ni homogènes parmi la population française. Au sein de l’expertise Société & Environnement, nous essayons de cerner au mieux les attitudes, comportements et aspirations des Français en matière de consommation ainsi que leur variation dans le temps et dans le pays. En cela, nos travaux pourront venir étayer ceux de l’IVC, et vice versa.
En tant que Présidente, quels vont être vos missions et objectifs dans les mois/années à venir ?
En lien étroit avec le CA de l’IVC et son directeur, Pascal Madry, ma principale mission sera d’orienter les travaux de l’IVC en s’appuyant sur le conseil d’administration comme un conseil scientifique, où tous ses membres sont des experts pointus de leur domaine. Il s’agira aussi de favoriser la visibilité de l’Institut, en participant notamment à la diffusion de ses travaux, en mettant en valeur la complémentarité possible entre les enseignements tirés de l’opinion publique et ceux issus de l’analyse de l’activité commerciale de terrain. Il y aura également un rôle de représentation de l’IVC, qui pourra s’accompagner de prises de parole autour de ses travaux. Et pour tout cela, j’ai la chance de pouvoir compter sur l’accompagnement de Michel Pazoumian, qui reste présent dans l’activité de l’IVC, en tant que Président d’honneur.
Pour plus d’informations sur l’Institut pour la Ville et le Commerce : consultez le site web
