Le tableau de bord politique – Novembre 2017

Après une hausse notable de la popularité de plusieurs membres du gouvernement en octobre, la vague de novembre 2017 du tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, se distingue par une stabilité globale de l’exécutif à quelques exceptions près. On retiendra notamment que :

– Emmanuel Macron continue de cliver les Français malgré une popularité en légère progression. 52% des personnes interrogées déclarent avoir une bonne opinion du président de la République – soit une hausse de 2 points par rapport au mois dernier – tandis que 46% en ont une mauvaise. Dans le détail, le chef de l’Etat bénéficie d’une hausse spectaculaire des bonnes opinions à droite (54% +18) qui compense largement une baisse observée depuis le début du quinquennat à gauche et en particulier parmi les sympathisants du PS (50% – 5). Plus que jamais Emmanuel Macron peut compter sur le soutien de sa base puisque la quasi-unanimité des proches de La République en Marche dit en avoir une bonne opinion (95%, +2). Le Premier ministre s’inscrit dans une dynamique similaire et gagne 1 point en novembre, du fait d’un soutien croissant des sympathisants de droite (66% +13) et de La République en Marche (85% +2).

– En dehors du couple exécutif, les autres personnalités de la majorité présidentielle voient leur popularité se stabiliser hormis Christophe Castaner, récemment désigné pour prendre la tête du mouvement La République en Marche. Ce dernier bénéficie en effet d’une progression de 5 points en novembre (28% de bonnes opinions). Les autres membres du gouvernement connaissent des évolutions moins amples à l’image de la ministre des Sports Laura Flessel (54% de bonnes opinions, -1) ou du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot (68%, +1).

– S’agissant de l’opposition, Laurent Wauquiez gagne du terrain alors qu’il se prépare à prendre la présidence du parti Les Républicains (39% +4) et atteint ainsi le même niveau de popularité que Valérie Pécresse (39% =). Une progression qui s’explique principalement par une adhésion croissante parmi les sympathisants de la droite nationale (+14 points de bonnes opinions chez Debout la France à 59% et +15 points au Front National à 48%), qui compense une forte baisse parmi les proches des LR (63% -8). De l’autre côté de l’échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon perd 3 points (43% de bonnes opinions) en novembre quand l’ancien premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve en gagne 6 et atteint ainsi la deuxième place du classement.

Le tableau de bord politique – Novembre 2017

La vague de novembre du tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la stabilité de la cote d’approbation de l’action du président de la République, livre les enseignements suivants.

– 44% des Français déclarent approuver l’action d’Emmanuel Macron comme président de la République, tandis que 55% n’en sont pas convaincus. La stabilité de ces résultats par rapport au mois dernier semble signifier la fin de l’érosion de la cote d’approbation du chef de l’Etat entamée depuis sa prise de fonction. Dans le détail, 84% de ses électeurs du premier tour de l’élection présidentielle le soutiennent (+1), de même que 61% des électeurs de François Fillon (+5), tandis qu’il est minoritaire dans les autres électorats. La politique étrangère qu’il conduit figure toujours parmi ses atouts : 68% des personnes interrogées considèrent qu’Emmanuel Macron défend bien les intérêts de la France à l’étranger (-5 par rapport à octobre 2017). A l’inverse, quelques semaines après le dépôt du projet de loi de finances de 2018, moins d’une sur deux juge qu’il mène une bonne politique économique (49%, -3) et qu’il est proche des préoccupations des Français (41%, +1).

– La cote d’approbation de l’action du Premier ministre demeure toujours à un niveau au-dessus de celle du Président de la République. Mais l’action d’Edouard Philippe est aujourd’hui soutenue par 50% des Français, soit un résultat en reflux de 2 points par rapport à octobre. La dépréciation semble alors générale, le Premier ministre enregistrant des baisses uniformes à gauche (35%, -2), auprès des sympathisants de La République en Marche (86%, -4) ou à droite (44%, -2). Ces constats se retrouvent dans les représentations qui lui sont aujourd’hui associées. La proportion de personnes l’imaginant comme un homme de dialogue descend de 7 points (57%), tandis que les personnes jugeant qu’il est proche des préoccupations des Français sont désormais minoritaires (45%, -5).

– Dans une actualité peu marquée par des sujets clivants en rapport avec la politique nationale, l’opposition est moins identifiée. 39% des Français déclarent ainsi que La France Insoumise est la formation politique qui incarne le mieux l’opposition au président de la République Emmanuel Macron, soit un résultat en baisse de 7 points par rapport au mois précédent. Les Républicains recueillent quant à eux 24% de citations (stable), contre 20% pour le Front National (stable), alors que le Parti Socialiste fait l’objet de citations plus marginales (9%, +2).

Le tableau de bord politique – Octobre 2017

La vague d’octobre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la nouvelle baisse de la cote d’approbation de l’action d’Emmanuel Macron, livre les enseignements suivants.

Après un léger mieux dans les différentes études qui ont été conduites entre août et septembre, la cote d’approbation de l’action d’Emmanuel Macron repart à la baisse. 44% des Français déclarent aujourd’hui soutenir la politique du président de la République, soit un résultat en baisse de 2 points par rapport à septembre. Le chef de l’Etat semble avoir déçu à gauche dans des segments qui étaient jusqu’alors partagés : 43% des sympathisants du Parti Socialiste (-6) et 26% des proches d’Europe Ecologie Les Verts (-27) approuvent désormais son action, après une séquence marquée par la mobilisation contre la réforme du code du travail et la polémique autour de la présence de glyphosate dans des produits alimentaires. Constituant déjà l’une de ses principales faiblesses, Emmanuel Macron est jugé proche des préoccupations des Français par 40% des personnes interrogées, marquant un reflux de 4 points par rapport à la vague précédente.

A l’instar de ce qui a pu se passer au cours des précédents quinquennats, le Premier Ministre se démarque progressivement du Président de la République. Une courte majorité de Français déclare approuver son action à la tête du gouvernement (52%), soit un résultat stable par rapport au mois précédent. Edouard Philippe bénéficie notamment du soutien d’une large majorité de sympathisants de La République en Marche (90%, +4) et de proches de sa propre formation politique, Les Républicains (64%, +1), dont il a été suspendu en juillet, et profite du sentiment dominant les représentations des personnes interrogées selon lequel il dirige bien l’action de son gouvernement (69%, +2). Sa capacité à réformer le pays est en revanche davantage mise en doute (54%, -2).

Mois après mois, La France Insoumise s’impose toujours plus comme la formation incarnant le mieux l’opposition à Emmanuel Macron. 46% des Français désignent le mouvement de Jean-Luc Mélenchon comme le principal opposant à la majorité présidentielle (+2), devant Les Républicains (24%, +2) et le Front National (20%, -1), touché par des conflits internes. Après avoir conservé leur majorité au Sénat et après la réélection de Gérard Larcher à la tête de l’institution, Les Républicains n’ont pas réussi à modifier les positions des Français au sujet de l’incarnation de l’opposition à Emmanuel Macron. D’ailleurs, les résultats des élections sénatoriales ont animé les conversations de seulement 29% des personnes interrogées au cours de la dernière semaine.

Le tableau de bord politique – Septembre 2017

La vague de septembre du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la nouvelle baisse enregistrée par le couple exécutif, livre les enseignements suivants.

Près de quatre mois après son élection, moins d’un Français sur deux déclare approuver l’action d’Emmanuel Macron comme Président de la République (46%). En baisse de 10 points par rapport à juillet, le chef de l’Etat a perdu 20 points depuis mai et son entrée en fonction, et se retrouve à un niveau comparable à celui de son prédécesseur François Hollande (47% en septembre 2012). Il est en revanche à un niveau nettement en-dessous de celui de Nicolas Sarkozy à pareille époque (62% en septembre 2007). La baisse d’Emmanuel Macron est générale : il demeure toutefois toujours soutenu dans les rangs de sa formation politique (93% auprès des sympathisants de La République en Marche, -5) et suscite désormais un avis très partagé des soutiens du Parti Socialiste (49%, -13) et des Républicains (47%, -20) et une opposition toujours plus massive parmi les partisans de La France Insoumise (22%, -13) et du Front National (15%, -8).

Le Premier Ministre est entraîné dans le sillage d’Emmanuel Macron. 52% des Français se satisfont de l’action d’Edouard Philippe, soit un résultat en baisse de 8 points par rapport à juillet. Le recul enregistré par le Premier Ministre est lui-aussi général, mais son action semble moins clivante que celle du Président de la République. Elle apparaît logiquement convaincante auprès d’une majorité de sympathisants de La République en Marche ((86%, -7) et des Républicains (63%, -14) mais aussi de manière plus surprenante auprès d’une courte majorité de proches du Parti Socialiste (52%, -7). Edouard Philippe développe parallèlement auprès d’une majorité de personnes interrogées une image d’homme de dialogue (64%, -8) et est perçu comme dirigeant bien l’action de son gouvernement (67%,-2).

Après une séquence estivale où ses « porte-paroles » ont été particulièrement présents, La France Insoumise apparaît comme la formation politique incarnant le mieux l’opposition au Président de la République. 45% des Français désignent le mouvement de Jean-Luc Mélenchon comme premier contradicteur de la majorité gouvernementale, soit un score en hausse de 5 points par rapport à juillet. Les Républicains (22%, -4) et le Front National (21%, stable) sont mentionnés à un niveau en-dessous, tandis que le Parti Socialiste fait l’objet de citations beaucoup plus marginales (8%, -1). Le fait que la présentation par Edouard Philippe des ordonnances relatives à la réforme du code du travail ait marqué les conversations de 61% des Français n’ait sans doute pas étranger à cette situation.

Le tableau de bord politique – Juillet 2017

La vague de juillet du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par le nouveau reflux enregistré par Emmanuel Macron, livre les enseignements suivants.

56% des Français déclarent approuver l’action d’Emmanuel Macron comme Président de la République (tandis que 42% déclarent être en désaccord avec sa politique). Ce résultat est en baisse de 4 points par rapport à juin, et même de 10 points par rapport à mai, au moment où le chef de l’Etat a été évalué pour la première fois. La baisse d’Emmanuel Macron s’avère plutôt générale, perdant autant auprès des sympathisants de gauche (41%, -7) qu’auprès de ceux de droite (44%, -7), mais il demeure toujours aussi convainquant auprès des proches de La République en Marche (98%,+2). Notons que son prédécesseur François Hollande se situait au même niveau en juillet 2012 (56% de jugements positifs, contre 43% de jugements négatifs), peu après son élection.

Avec une cote d’approbation de son action s’établissant à 60%, Edouard Philippe connaît lui-aussi une baisse, d’un point par rapport au mois dernier. Mais le Premier Ministre demeure à un niveau légèrement au-dessus du Président de la République et bénéficie d’une aura supérieure auprès des sympathisants des Républicains (77%, +4, contre 67% pour Emmanuel Macron), formation politique dont il est issu. Emergent toutefois davantage de craintes s’agissant de sa capacité à réformer le pays quelques jours après sa déclaration de politique générale. 56% des personnes interrogées considèrent qu’Edouard Philippe est à la hauteur de la tâche, soit un résultat en baisse de 7 points par rapport au mois dernier.

Deux mois après l’élection présidentielle, la vie politique française reste très parcellisée. La France Insoumise est cependant considérée par 40% des Français (+6) comme la formation politique incarnant le mieux l’opposition au Président de la République Emmanuel Macron. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon devance ainsi Les Républicains (26% de citations, -4) et le Front National (21%, -5), tandis que les difficultés du Parti Socialiste se confirment (9%, +1).

Le tableau de bord politique – Juin 2017

La vague de juin du tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la dégringolade de François Bayrou après sa démission du gouvernement, livre les enseignements suivants.

François Bayrou atteint son niveau de popularité le plus bas depuis novembre 2003. Le désormais ancien ministre de la Justice, présent sans discontinuité depuis la création de ce baromètre et personnalité parmi les plus populaires dès lors, ne recueille plus que 39% de bonnes opinions, soit un résultat en baisse de 16 points par rapport au mois dernier. Malgré des reflux, le Président du MoDem dans la tourmente garde toutefois le soutien de trois quarts des sympathisants de son parti (77%, -15) et d’un partisan de La République en Marche sur deux (51%, -23). Notons que la baisse de sa cote de popularité est moins forte que celles enregistrées entre janvier et février 2017 par François Fillon (-19 points) soupçonné d’avoir eu recours à des emplois fictifs, entre mars et avril 2013 par Jérôme Cahuzac (-21 points) soupçonné de fraude fiscale ou entre janvier et février 2011 par Michèle Alliot-Marie (-17 points) critiquée pour sa proximité avec l’ancien Président de la République tunisienne Ben Ali.

La chute de François Bayrou ne rejaillit pas sur la popularité du couple exécutif, au contraire. Quelques semaines après son investiture, le Président de la République Emmanuel Macron bénéficie toujours de la bienveillance des Français : 69% des personnes interrogées en ont une bonne opinion (+2 par rapport à mai). La progression des différents indicateurs d’Edouard Philippe est quant à elle significative. Bien que le Premier Ministre demeure moins populaire que son ascendant, la hausse de sa notoriété s’accompagne d’une hausse analogue de sa popularité : 60% des Français ont une bonne opinion du chef du gouvernement (+10), contre 17% en ayant une mauvaise (stable) et 33% ne le connaissant pas suffisamment ou ne se prononçant pas à son sujet (-10). A contrario, de nombreux ministres figurent en bas de classement, lestés par un bas niveau de notoriété, à l’instar de Christopher Castaner (25%), Benjamin Griveaux (17%), Muriel Pénicaud (15%) ou Jean-Michel Blanquer (14%).

Si elle lui a permis d’obtenir un score remarquable au premier tour de l’élection présidentielle et de faire son entrée à l’Assemblée Nationale, l’opération de séduction de Jean-Luc Mélenchon semble avoir atteint ses limites. Avec 48% de bonnes opinions, en baisse de 8 points par rapport au mois dernier, le leader de la France Insoumise se retrouve à un niveau comparable à celui mesuré en septembre 2016 (47% de bonnes opinions alors). Certes, dans le duel de préférence qui l’oppose à une autre personnalité constituant l’opposition aujourd’hui, il domine toujours Marine Le Pen (68% en sa faveur, contre 27% en faveur de la Présidente du Front National), mais l’écart entre les deux se réduit quelque peu par rapport à avril 2017 (63%-28%).

Le tableau de bord politique – Mai 2017

Après la mise en place du quinquennat d’Emmanuel Macron, le couple exécutif se retrouve confronté à l’opinion des Français dans un contexte électoral et d’anticipation des premières réformes.

Comme le montre le résultat des élections législatives, les Français n’entendent pas confier à Emmanuel Macron de blanc-seing pour agir. Ainsi, la cote d’approbation de l’action du président recule de 6 points (60%) et celle son Premier ministre de 2 points (61%) dans notre deuxième vague du baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud-Radio du quinquennat. S’il reste largement majoritaire (seulement 38% des Français désapprouvent son action), le chef de l’Etat recule surtout à gauche : -18 points chez les sympathisants socialistes (66%), -17 auprès des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (40%) ; tout en progressant à droite : +6 chez Les Républicains (69%) et +8 au FN (33%). L’électorat En Marche demeure lui solidement derrière le candidat qu’il a porté à la Présidence (96% d’approbation).

Deux raisons peuvent expliquer ces turbulences. D’abord, l’ouverture à droite qui déplaît à la frange de son électorat plus sensible à la gauche, et puis le début de la négociation de la réforme du code du travail, qui inquiète. Cette réforme figure parmi les sujets les plus évoqués par les Français (48%). Les épisodes internationaux permettent quant à eux à Emmanuel Macron de gagner son pari de la présidentialité puisque 80% des Français sont satisfaits de la manière dont il défend les intérêts de la France à l’étranger.

Le tableau de bord politique – Mai 2017

La vague de mai du tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par le haut niveau d’approbation de la politique d’Emmanuel Macron, livre les enseignements suivants.

En ce tout début de quinquennat et porté par une large victoire à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron jouit d’un haut niveau d’approbation de sa politique. Deux Français sur trois (66%) déclarent approuver l’action d’Emmanuel Macron depuis son investiture. Ce taux se positionne à 3 points au-dessus du niveau d’approbation mesuré pour François Hollande en mai-juin 2012 et seulement 1 point en dessous de Nicolas Sarkozy en mai-juin 2007. Cette appréciation positive est notamment nourrie par le renouvellement qu’il incarnerait pour 76% des Français (76%, dont 32% jugeant qu’il l’incarne « très bien ») et le sentiment majoritairement partagé selon lequel il défendrait bien les intérêts de la France à l’étranger (75%) et il aurait une vision pour l’avenir du pays (71%).

L’action d’Edouard Philippe bénéficie également d’un haut niveau d’approbation. 63% des Français déclarent la soutenir, à un niveau d’approbation proche de ceux mesurés au début des mandats de François Fillon en 2007 (63%) et Jean-Marc Ayrault en 2012 (68%). A la différence de ces deux personnalités, Edouard Philippe semble bénéficier d’une relative « prime à la nouveauté » qui se caractérise par un faible niveau de désapprobation (27%, soit un résultat inférieur de 9 points par rapport à François Fillon et de 2 points par rapport à Jean-Marc Ayrault). Les Français valorisent la capacité d’Edouard Philippe à apparaître à leurs yeux comme un homme de dialogue (71%), à réformer le pays (67%), à inspirer confiance (66%) et à être proche des préoccupations des Français (66%).

Face à Emmanuel Macron et son gouvernement, les Français ne voient plus les partis traditionnels comme de véritables forces d’opposition dans la lignée des résultats de l’élection présidentielle et augurant sans doute ceux des élections législatives à venir. Ainsi, seulement 7% des Français jugent que le Parti Socialiste incarnent le mieux l’opposition et moins d’un sur quatre (23%) jugent que les Républicains peuvent en faire de même. En dehors de ces « partis de gouvernement », c’est la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui incarnerait donc le mieux l’opposition au gouvernement (39% de citations), devant le Front National de Marine Le Pen (28%).

Le tableau de bord politique – Avril 2017

La vague d’avril du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la hausse de la cote d’approbation de l’action de Bernard Cazeneuve mais aussi de celle de François Hollande dans une moindre mesure, livre les enseignements suivants :

La fin du quinquennat approchant, l’absence de nostalgie ou de plus grande clémence vis-à-vis de François Hollande reste absente du tableau de bord. Seulement 28% des Français déclarent approuver l’action du Président de la République, bien qu’il s’agisse d’un score en hausse de deux points par rapport au mois dernier. François Hollande profite du haut niveau d’approbation de sa politique en matière de défense des intérêts de la France à l’étranger (56%, -4 par rapport à mars) tandis que moins d’une personne interrogée sur trois estime qu’il dit la vérité aux Français (32%, -3), au moment où reposent sur lui des accusations de constitution d’un « cabinet noir » à l’Elysée portées par François Fillon.

L’action de Bernard Cazeneuve est désormais soutenue par 46% des Français, soit une proportion en hausse de 4 points par rapport à mars. Ce taux atteint même 71% chez les Français se déclarant proches du Parti Socialiste. La hausse de la popularité de l’action du Premier ministre s’explique par une valorisation de ses qualités de gestionnaire. Plus d’un interviewé sur deux estime qu’il est un homme de dialogue (54%, +2) et qu’il dirige bien l’action du gouvernement (54%, +2). Des jugements moins positifs se portent en revanche sur sa capacité à être proche des préoccupations des Français (40% le pensent, en baisse de 3 points depuis mars) et à leur dire la vérité (43%, -2).

Les Français sont toujours aussi sceptiques quant aux capacités à faire mieux de l’opposition, signe de la persistance de la défiance à l’égard du personnel politique à seulement trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle de 2017. Seules 24% des personnes interrogées jugent crédible l’opposition incarnée par Les Républicains, en hausse de 1 point. L’opposition incarnée par le Front National est quant à elle jugée capable de faire mieux que le gouvernement actuel par une proportion toujours aussi faible (21%), malgré une hausse de 1 point par rapport au mois dernier.

Le tableau de bord politique – Février 2017

La vague de février du tableau de bord politique Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, marquée par la progression notable de la cote d’approbation de l’action de Bernard Cazeneuve, livre les enseignements suivants.

A quelques mois de la fin de son quinquennat, 27% des Français déclarent approuver l’action de François Hollande comme Président de la République. Cette proportion, en hausse d’un point par rapport au mois dernier, correspond finalement à la proportion de personnes considérant qu’il mène une bonne politique économique (26%, +1), dans un pays frappé par une crise durable, et que son bilan à la tête de l’Etat est bon (26%, +2). Les sympathisants du Parti Socialiste demeurent ses principaux soutiens (64%, -3), parmi lesquels ne figurent qu’une petite minorité de sympathisants du Front de Gauche (27%, -2) ou d’Europe Ecologie Les Verts (37%, -7).

La politique de Bernard Cazeneuve convainc quant à elle une majorité de Français. 52% d’entre eux déclarent approuver son action comme Premier Ministre, soit un résultat en hausse de 5 points, qui s’explique sans doute en partie par le jugement majoritairement partagé selon lequel il dirige bien l’action de son gouvernement (60%, +3). Toutefois, les personnes interrogées sont partagées s’agissant de son avenir politique. A quelques mois de la fin de ses fonctions, seules 46% d’entre elles estiment que Bernard Cazeneuve est une personnalité qui doit jouer un rôle important à l’avenir (+1).

De l’autre côté du prisme politique, les capacités à faire mieux de l’opposition sont toujours mises en doute par une majorité de Français. Après une hausse en décembre 2016 (+6 entre novembre et décembre) consécutive à l’investiture de François Fillon dans la perspective de l’élection présidentielle, la proportion de personnes déclarant qu’une majorité issue des Républicains serait capable de faire mieux que le gouvernement actuel stagne à 23% (stable par rapport à janvier, -6 par rapport à décembre). En revanche, 31% des personnes interrogées jugent qu’elle ferait moins, soit un résultat en hausse de 6 points, quelques jours après la polémique sur le travail parlementaire de sa femme et des enfants.

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