La nouvelle vague du baromètre de la menace terroriste Ifop pour Atlantico.fr montre que le sentiment de la réalité de la menace, déjà particulièrement prégnant dans la population française, continue de s’intensifier. À la suite du meurtre d’un couple de policiers à Magnanville, la propension de Français qui estiment que la menace est « très élevée » est passée de 46% en avril dernier (après les attentats de Bruxelles) à 53% aujourd’hui, soit une progression de 7 points. Or, quand on prête attention à l’historique de ce baromètre, on constate que cela représente également une part de la population légèrement plus importante qu’après les évènements de Charlie Hebdo et à peine inférieure à celle mesurée au lendemain du 13 novembre 2015.
Aujourd’hui, ce sentiment de menace réelle et imminente plane encore et toujours. C’est d’autant plus impressionnant que l’actualité récente a été davantage dominée par des sujets économiques et sociaux, par la mobilisation contre la loi El Khomri, ainsi que par l’Euro 2016. Ces deux éléments occupaient beaucoup les médias, qui ne présentaient donc pas des éléments en permanence en lien avec la menace terroriste. Pour autant, un évènement de ce type vient rappeler à la population la réalité de la menace. Depuis 2015, la quasi-totalité de la population française estime que la menace est élevée. Cette présence à l’esprit est réactivée de manière répétée et régulière tant par ce qu’il se passe à l’étranger (comme la tuerie d’Orlando) que par ce qu’il advient sur le sol français, attaques et informations sur les opérations comprises.
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