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Sondage 18/04/2013

BILAN DE L’ACTION DE FRANÇOIS HOLLANDE UN AN APRES L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE 2012

A l’approche du premier anniversaire de l’élection de François Hollande à la présidence de la République, l’étude Ifop-Fiducial pour Europe 1 permet de tirer un premier bilan de l’action du chef de l’Etat et de mettre à jour les perceptions des Français quant à son exercice du pouvoir.

Les personnes interrogées portent globalement un jugement sévère sur cette première année de présidence Hollande. Ainsi, 21% d’entre elles seulement se disent satisfaites de son action en tant que chef de l’Etat, 75% se déclarant mécontentes, et même 46% « très mécontentes ». Le taux de satisfaction est plus faible encore que celui, déjà bas, mesuré par une enquête de l’Ifop menée en 2008 un an après l’élection de Nicolas Sarkozy (l’ancien président pointait à 28% de satisfaction). Dans la même perspective, 24% des interviewés estiment que François Hollande a tenu au cours de cette première année les engagements pris pendant la campagne devant les électeurs ; là aussi son prédécesseur bénéficiait d’un taux certes minoritaire, mais supérieur (35%). Sur ces deux indicateurs centraux, on note une majorité relative ou absolue de mécontents parmi les sympathisants de gauche (respectivement 49% et 51%), signe de ce que la contestation gagne le cœur du socle électoral du président de la République, les proches du Parti Socialiste restant toutefois majoritairement en soutien à François Hollande. C’est principalement une interrogation sur la capacité du chef de l’Etat à affronter la crise économique et sociale qui explique son discrédit dans l’opinion. En effet, seuls 13% des Français (28% à gauche) jugent positivement son bilan en matière de lutte contre le chômage, et 11% (23% à gauche) font de même s’agissant du pouvoir d’achat, l’appréciation n’étant guère plus flatteuse concernant la croissance ou encore la maîtrise des déficits publics.
D’autres indicateurs traduisent le sentiment majoritairement répandu d’un président en difficulté pour faire face à ces fortes turbulences conjoncturelles et d’un doute sur son aptitude à imposer un cap et à s’y tenir : 20% seulement des personnes interrogées considèrent que François Hollande « sait où il va », 27% qu’il est compétent et une proportion marginale (14%) lui reconnaît l’autorité nécessaire.

Plusieurs éléments viennent néanmoins nuancer ces constats négatifs. En premier lieu, les Français semblent avoir intériorisé la faiblesse des marges de manœuvre dont dispose l’exécutif pour faire face à la crise : entre 28% et 31% seulement des interviewés pensent qu’elles sont importantes en ce qui concerne la relance de la croissance, celle de l’emploi ou encore l’amélioration du pouvoir d’achat. Par ailleurs, il apparaît que l’opposition, d’après les représentations des Français, ne serait pas en mesure de mener une meilleure politique que celle de l’actuelle majorité : 35% des interviewés seulement estiment qu’elle ferait mieux si elle était au pouvoir, 24% qu’elle ferait moins bien et 41% ni mieux ni moins bien. On note ensuite que les qualités personnelles du chef de l’Etat ne sont pas remises en cause par les Français : 52% le trouvent en effet sympathique et 50% honnête. Un autre élément d’importance doit être pris en compte s’agissant de l’action du chef de l’Etat : il apparaît en effet que les mesures décidées par l’exécutif sont pour la plupart majoritairement soutenues par l’opinion, signe que c’est moins l’adhésion à la politique menée qui est en cause qu’une difficulté certaine du chef de l’Etat et du gouvernement à lui donner une cohérence et à convaincre les Français de ses effets bénéfiques sur la situation du pays. Ainsi par exemple, 77% des personnes interrogées considèrent que les contrats de génération sont une bonne mesure, et 54% soutiennent la taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d’euros, mesure pourtant très régulièrement controversée. Il n’y a guère que la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore l’augmentation de l’impôt pesant sur les successions et donations qui suscitent une désapprobation franchement majoritaire. Dans ce contexte très compliqué pour le chef de l’Etat et sa majorité, la traduction électorale en termes d’intentions de vote un an après le premier tour de la présidentielle montre un effritement significatif des positions de François Hollande : il ne recueillerait, si l’élection se déroulait ce dimanche, que 22% des suffrages, à égalité avec Marine Le Pen, loin derrière Nicolas Sarkozy (30%), et ne serait donc pas assuré de se qualifier pour le second tour. Par rapport aux scores du 22 avril 2012, c’est un recul de plus de 6 points pour le chef de l’Etat, une progression de 3 points pour l’ancien président et de 4 points pour la leader du Front National. Cette dernière renforce nettement son capital électoral, à l’inverse d’autres candidats tenant eux aussi un discours très critique à l’encontre du gouvernement : ainsi, Jean-Luc Mélenchon stagne à 11% des intentions de vote (un socle électoral comparable à celui relevé dans les urnes l’an dernier), alors que François Bayrou atteint à peine les 10%.

Document à télécharger

Rapport d'étude

Méthodologie de recueil

Echantillon de 1967 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing) du 11 au 15 avril 2013.

Votre interlocuteur

Frédéric Dabi. Directeur Général Opinion

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