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Comment les Français vont fêter Noël cette année ?

Avec qui les Français vont passer Noël cette année ? Va-t-il avoir plus de Français qui seront seuls durant ces fêtes ? Les Français respecteront-ils un nombre limite de personnes à table et, plus largement, les précautions nécessaires avant de voir leurs proches (ex : test préalables, aération des pièces, tables séparées…) ?

 

Alors que le Premier ministre a appelé à “limiter le nombre de personnes à table” le jour de Noël et à “éviter les rassemblements trop nombreux” lors des fêtes de fin d’année, la question se pose de savoir comment les Français vont organiser des festivités “Covid-compatibles” afin qu’elles ne soient pas à l’origine d’une nouvelle vague de contamination comme cela semble avoir été le cas avec les repas familiaux de Thanksgiving au Canada.

 

Dans ce contexte, Odéro, place de marché européenne dédiée aux professionnels de santé, a commandé à l’Ifop une enquête permettant de savoir si les Français suivront les recommandations des autorités sanitaires en terme de déplacement, de nombre de convives par foyer mais aussi de respect des gestes visant à éviter de contaminer ses proches et les personnes fragiles lors de ces retrouvailles.

 

Les chiffres clés

 

  1. Bien que les Français aient théoriquement le droit de se déplacer où ils veulent à partir de mi-décembre, ils sont loin d’envisager d’en profiter autant que l’an dernier : à peine plus d’un Français sur dix (11%) ont l’intention de partir pendant les congés de fin d’année, soit deux fois moins qu’en 2019 (24%).
  2. Si aucune jauge n’a été pour l’heure fixée pour limiter le nombre de convives à table lors des fêtes de fin d’année, force est de constater qu’une telle mesure susciterait l’opposition d’une fraction importante de la population (38%) : près d’un Français sur quatre (23%) annonçant même qu’ils ne la respecteraient pas si elle était imposée.
  3. Dans tous les cas, les invitations à la prudence semblent avoir eu un impact si l’on en juge par le nombre limité de convives envisagés par les Français aux fêtes de Noël : 5 adultes en moyenne, soit un nombre de convives quasiment deux fois plus faible que l’an dernier (où la moyenne était d’environ 9 adultes par foyer).
  4. Cette chute du nombre moyen d’adultes par foyer s’explique par une baisse du nombre de grandes tablées – à peine 10% des Français prévoient d’être plus de 10 à table, contre 33% l’an dernier – mais aussi par une hausse du nombre de Français qui affronteront l’ensemble de ces fêtes seuls : 10% cette année, contre 6% l’an dernier.
  5. Cet effet collatéral de la crise du Covid se ressentira tout particulièrement à l’occasion du réveillon du 24 décembre au soir où le nombre de Français qui devraient le passer seuls sera deux fois élevé cette année (10%) que l’an dernier (4% en 2019).
  6. Cette baisse du nombre de convives par foyer n’empêchera toutefois pas les risques de constitution de « clusters familiaux » chez les nombreux Français (50%) qui annoncent qu’ils passeront ces fêtes avec des personnes vivant actuellement dans d’autres foyers.
  7. Dans ce cadre, il apparaît plutôt rassurant qu’une large majorité de Français envisage de suivre les gestes barrières tels que le lavage des mains avant les repas (94%), l’aération des pièces plusieurs fois par jours (87%) ou encore l’absence de contacts physiques (ex : bises) avec des proches issus d’autres foyers (80%).
  8. De même, nombre d’entre eux semblent faire plutôt preuve de prudence à l’égard de leurs ainés si l’on en juge par le nombre de Français (44%) qui ne verront pas de personnes âgées cette année alors qu’ils voient généralement des seniors lors des fêtes.
  9. Cependant, tous les Français ne sont pour autant près à suivre un protocole trop strict… Seule une minorité d’entre eux serait prête à suivre des recommandations plus contraignantes telles que le fait de faire un test COVID-19 avant de voir leurs proches (26%) ou de porter un masque au sein du foyer en dehors des repas (40%).

 

1 – Une chute sans précédent des intentions de départs aux vacances de Noël

Après avoir été prévenus que leurs congés de fin d’année ne seraient pas des “vacances de Noël comme les autres” (Emmanuel Macron, 24 novembre), quelle va être l’ampleur des déplacements des Français cette année ?

 

  • Bien que les Français aient théoriquement le droit de se déplacer où ils veulent à partir de mi-décembre, cette enquête montre qu’ils sont loin d’envisager d’en profiter autant que l’an dernier : à peine un Français sur dix (11%) a l’intention de partir pendant les congés de fin d’année, soit deux fois moins qu’en 2019 (24%).
  • Au regard des intentions de départ observées les années précédentes – oscillant entre 20 à 25% pour la population métropolitaine (source : baromètre Mondial assistance) -, la saison Noël 2020 s’annonce ainsi comme la pire des dix dernières années en terme de fréquentation touristique.

 

 

Le point de vue de François Kraus de de l’Ifop : L’explosion des ventes consécutive au discours présidentiel du 24 novembre (ex : + 400% des ventes de billets de train SNCF en 24h) se doit d’être relativisée… Le nombre historiquement bas de Français envisageant de partir en vacances cette années, notamment dans les catégories de la population les plus exposées au virus comme les personnes âgées (4%, contre 18% des jeunes), montre que la prudence est globalement de mise dans un contexte où l’offre touristique limitée en France (ex : fermeture des remontées mécaniques dans les stations de haute montagne) comme à l’étranger (ex : fermeture des stations dans certains pays, test PCR exigés à l’aller, quarantaine imposée au retour…) ne les incite pas particulièrement à se déplacer.

 

2 – Des fêtes de Noël qui s’annoncent en beaucoup plus petit comité que l’an dernier

Alors que le président de la République a invité les Français à limiter “au maximum le nombre d’adultes ensemble dans une même pièce à un même moment”, aucune jauge n’a été pour l’heure fixée comme cela a pu être le cas chez nos voisins allemands (à 10 personnes) ou espagnols (à 6 personnes). Dans tous les cas, l’enjeu de santé publique est de savoir si la population française respectera une limitation du nombre de convives (si elle était imposée) et plus largement, les invitations à ne pas être trop nombreux durant ces fêtes.

 

Une limitation du nombre de participants aux réunions de famille soutenue assez mollement par l’opinion

 

  • Si le Premier ministre a annoncé que “des recommandations concrètes” seraient émises sur le sujet avant les vacances, force est de constater que l’opinion approuverait sans grand enthousiasme une telle mesure (à 62%) : l’opposition à une limitation du nombre de participants à ces réunions de famille de Noël restant importante (38%), notamment chez les jeunes (44% chez les moins de 35 ans) et les catégories populaires (42% des ouvriers).
  • Certes, si une telle règle était édictée, elle serait appliquée par une large majorité de Français (77%) mais elle n’en rencontrait pas moins des réticences si l’on en juge par le nombre de personnes qui annoncent qu’elles ne la respecteraient pas : 23% en moyenne, ce refus étant particulièrement répandu chez les jeunes (36%) et les personnes envisageant d’être à plus de quatre à Noël (32%).

 

 

 

Un Français sur dix sera seul cette année à Noël, un effet collatéral des appels à réduire le nombre de convives…

 Au regard des résultats de cette étude, les invitations à la prudence émises par l’exécutif semblent avoir eu un certain impact si l’on en juge par le nombre limité de convives envisagés pour l’heure par les Français aux fêtes de Noël :

 

  • En moyenne, les Français envisagent de passer les fêtes de Noël 2020 à 5 personnes (adultes), soit un nombre de convives quasiment deux fois plus faible que l’an dernier (où la moyenne était d’environ 9 adultes par foyer). Cette chute du nombre moyen d’adultes par foyer s’explique par une baisse du nombre de grandes tablées – à peine 10% des Français prévoient d’être plus de 10 à table, contre 33% l’an dernier – mais aussi par une hausse inquiétante du nombre de Français qui passeront l’ensemble de ces fêtes seuls : 10% cette année, contre 6% l’an dernier.

 

 

Le point de vue de François Kraus de de l’Ifop : Si les invitations à la prudence semblent plutôt bien suivies, force est de constater qu’elles ne seront pas sans effets collatéraux notamment sur le degré d’isolement de personnes âgées dont le moral a déjà très éprouvé cette année. Par ailleurs, la réduction du nombre de convives par foyer n’empêchera pas la constitution probable d’une myriade de « cluster familiaux » chez les nombreux Français (50%) qui annoncent qu’ils passeront ces fêtes avec des personnes vivant actuellement dans d’autres foyers. Quel que soit le nombre de participants à ces réunions, l’enjeu est donc de savoir si les Français respecteront bien les gestes barrières et autres recommandations visant à limiter les risques de transmissions entre convives.

 

 

3 – Les Français se préparent à vivre un Noël atypique en faisant plutôt preuve de prudence, notamment à l’égard des aînés

Dans le cadre de ces réunions avec d’autres personnes que celles avec lesquelles ils sont confinés, une large majorité de Français envisagent de suivre les gestes barrières visant à limiter au maximum les risques de propagation.

  • En effet, la plupart d’entre eux annoncent qu’ils vont se laver les mains avant tout repas (94%), aérer les pièces plusieurs fois par jours (87%) ou encore ne pas faire la bise aux proches issues d’autres foyers (80%). En revanche, ils seraient beaucoup moins nombreux à suivre certaines recommandations impliquant des contraintes plus lourdes: à peine un Français sur quatre envisagent faire un test COVID-19 avant de voir leurs proches (26%) et ils sont moins de la moitié (40%) à s’engager à porter un masque au sein du foyer en dehors des repas.
  • La première consiste en une stratégie d’évitement du risque (avec les conséquences que cela entraine en terme d’isolement) : près de la moitié des Français voyant généralement des seniors lors des fêtes de fin d’année déclarent qu’ils ne verront pas des personnes âgées de plus de 65 ans cette année (44%).
  • L’autre stratégie consiste à respecter attentivement certaines consignes comme le fait d’éviter tout contact physique entre les seniors et les autres convives (80%). En revanche, l’idée avancée par le professeur Rémi Salomon (commission médicale d’établissement de l’AP-HP) de faire des tables séparées entre les personnes âgées et les autres convives ne sera suivie que par une minorité des personnes concernées (24%).

 

POUR CITER CETTE ÉTUDE , IL FAUT UTILISER A MINIMA LA FORMULATION SUIVANTE :

  « Étude Ifop pour Odéro réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 1549 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.  »

 

Cette étude a été menée sous la direction de François Kraus, directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop, en partenariat avec l’agence Flashs. Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 – francois.kraus@ifop.com

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Présentation

Méthodologie de recueil

Étude Ifop pour Odéro réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 1549 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Louise Jussian Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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Méthodologie de recueil

Étude Ifop pour Odéro réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 novembre 2020 auprès d’un échantillon de 1549 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

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