Nourriture de moindre qualité, réduction des loisirs, abandons… autant de conséquences de l’inflation à prévoir pour nos compagnons à quatre pattes. Dans un contexte global de hausse des prix, les produits animaliers ne semblent pas épargnés, et les propriétaires d’animaux de compagnie se retrouvent contraints de dépenser plus pour continuer de subvenir aux besoins de ces derniers. Corollaire de cette situation, les Français les plus en difficulté financièrement sont forcés de revoir leurs habitudes en réduisant la part de budget dédiée à leurs besoins et loisirs personnels ou en abandonnant leurs animaux de compagnie. Alors que le nombre d’abandons augmente chaque année en France, cette étude alerte sur une possible aggravation du phénomène en raison de la situation économique actuelle.
La part de budget dédiée aux animaux de compagnie augmente, et ce n’est pas par choix
- En deux ans, le budget moyen des Français consacré aux animaux de compagnie connait une augmentation de près de 125 €. Un phénomène en majorité dû à une hausse du budget alimentaire, les propriétaires d’animaux dépensant, en moyenne, 643 € par an (201 € de plus qu’en 2020) pour leur nourriture.
- Par ailleurs, de moins en moins d’argent semble être consacré aux loisirs des animaux : les propriétaires leur consacrent en moyenne 45 € par an, quasiment deux fois moins qu’il y a deux ans.
- Toutefois, cette sollicitation du portefeuille des Français ne semble pas choisie puisque près de huit propriétaires d’animaux sur dix (81%) constatent une hausse des prix. Un sentiment d’augmentation qui fait écho à la conjoncture actuelle puisque les personnes pour qui l’inflation a un impact au quotidien ressentent nettement plus cette hausse que les autres (83% contre 66%).
- Cette impression d’une montée des prix des produits animaliers prend principalement source dans l’augmentation des coûts des produits alimentaires qui, on l’a vu, s’avèrent être la première source de dépense des propriétaires d’animaux de compagnie : 75% ont constaté une hausse des prix de l’alimentation.
Une hausse des prix se traduisant concrètement par des changements de comportements des propriétaires d’animaux, voire par des abandons
- Ce sont en tout 41% des propriétaires d’animaux qui ont été contraints de changer leurs comportements à cause de cette hausse des prix. Un taux plus élevé chez les personnes s’en sortant difficilement financièrement (51% contre 30% chez celles s’en sortant correctement).
- Dans le détail, 30% des propriétaires déclarent grignoter sur leur part personnelle de budget pour subvenir aux besoins de leurs animaux, 20% ont dû réduire la qualité des produits et surtout 7% ont dû se séparer de leur animal pour des raisons financières.
- Finalement, cette hausse des prix pourrait renforcer un phénomène d’abandon déjà important. En effet, 14% des propriétaires ont, au cours de leur vie, abandonné leur animal de compagnie, dont 6% en le laissant dans la nature.
- Ces taux d’abandon s’avèrent plus forts au sein de certaines strates de la population : les jeunes (24% des 18-24 ans ont déjà abandonné un animal) et les plus précaires (21% des personnes ayant des revenus inférieurs à 900 € par mois l’ont déjà fait).
- De plus, 7% des personnes ayant un animal de compagnie pourraient envisager de s’en séparer prochainement.
Cette étude a été menée sous la direction de François Kraus, directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop, en partenariat avec l’agence Flashs. Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 – francois.kraus@ifop.com .