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Enquête sur le vote des Françaises et la question des droits des femmes durant la campagne présidentielle

Face à l’ascension dans les sondages d’un candidat aussi ouvertement misogyne qu’Éric Zemmour, la question se pose de savoir comment l’électorat féminin appréhende la candidature de l’auteur du Premier sexe (2006) et, plus largement, quel rôle vont jouer les enjeux relatifs aux droits des femmes et à la lutte contre le sexisme dans cette première campagne présidentielle de l’ère post-MeToo.

 

Dans une pré-campagne souvent marquée par une concurrence entre hommes et femmes au sein de chaque camp (ex : Y. Jadot versus S. Rousseau pour la primaire EELV, X. Bertrand versus V. Pécresse pour la primaire LR, E. Zemmour versus M. Le Pen pour les nationalistes), on peut se demander si le genre des candidat(e)s joue encore un rôle dans un processus de décision électorale marqué cette année – il fait le rappeler – par des appels à « la virilité » (J.-M. Le Pen, juin 2021) ou des assertions selon lesquelles « les femmes n’incarnent pas le pouvoir » (Éric Zemmour).

 

Confirmant les enseignements tirés de grandes enquêtes publiées récemment, une étude de l’Ifop menée pour le magazine Elle auprès de 2 000 personnes montre que si l’électorat féminin n’échappe pas à une certaine extrême-droitisation, il n’en n’exprime pas moins une forte aversion à l’égard d’Eric Zemmour, qui fait craindre a beaucoup d’électrices une remise en cause des droits des femmes, droits qui constitueront pour les jeunes femmes de la génération #MeToo le critère déterminant de leur vote le 10 avril 2022.

 

Extrait de l’interview de François Kraus dans ELLE

 

QUE VOTENT LES FEMMES ?

 

« L’EXTRÊME-DROITISATION DU VOTE FÉMININ n’a rien de spécifique, elle s’inscrit dans une hausse générale du vote “national populiste” qui, aujourd’hui, capte plus d’un tiers des suffrages (Marine Le Pen/Nicolas Dupont-Aignan/Éric Zemmour) alors qu’il en attirait à peine un quart lors du premier tour en 2017 (Le Pen/Dupont-Aignan). Le “Radical Right Gender Gap” – expression désignant la moindre propension des femmes à voter pour les formations d’extrême droite par rapport aux hommes – s’est estompé depuis une dizaine d’années au point d’avoir disparu du vote lepéniste lors du dernier scrutin présidentiel. Il y avait sans doute là le produit d’un effet “Marine”. En tant que femme, elle a pu rassurer les électrices d’autant plus que son discours socialisant a touché un électorat féminin qui, plus précaire que l’électorat masculin, est particulièrement en demande de protection sociale. De plus, les femmes sont sensibles au discours sécuritaire, du fait d’un sentiment de vulnérabilité. »

 

Y A-T-IL UNE PRIME LIÉE AU GENRE DU CANDIDAT ?

 

« Aujourd’hui, être une femme en politique semble jouer plus positivement que le fait d’être un homme. Le genre constituerait un atout pour les candidates à l’élection présidentielle, ce qui va quelque peu à l’encontre des idées reçues sur le sujet. On peut l’expliquer par un désenchantement général à l’égard de la classe politique majoritairement masculine.

En une trentaine d’années, les choses ont changé. Les candidates femmes apparaissent désormais plus crédibles que leurs homologues masculins pour gouverner. Les préjugés dissociant la féminité du pouvoir politique semblent aujourd’hui moins peser dans les représentations des électeurs. Si être une femme reste un handicap dans la lutte des places au sein des partis, cela ne semble plus l’être aux yeux de l’opinion. »

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Méthodologie de recueil

Etude réalisée en ligne du 20 au 22 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1 030 femmes, extrait d’un échantillon national représentatif de 2 002 personnes âgées de 18 ans et plus.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Louise Jussian Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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