Après une année 2020 très particulière, le Syndicat des Enseignants – UNSA a voulu savoir comment la crise sanitaire a impacté le métier des directrices et directeurs d’école et quelles sont désormais leurs attentes pour l’avenir de la profession.
Il en ressort que si les directeur.ices sont majoritairement épanouis (96% pensent réussir leur mission, 87% trouvent du sens à leur métier), ils sont également 3 sur 4 à déclarer s’épuiser dans cette mission de direction. Autre élément inquiétant, 55% ont la sensation que leurs conditions d’exercice vont plutôt se dégrader à l’avenir (65% en REP/REP+), contre 38% rester stables et seulement 7% s’améliorer. En ce qui concerne la crise sanitaire, ils ont le sentiment qu’elle a globalement permis d’améliorer le regard des autres sur l’important de leurs missions (collègues, parents d’élèves, hiérarchie locale ou collectivité), exception faite du ministère de l’Éducation Nationale (24% seulement).
Invités à se prononcer sur les évolutions prioritaires pour assurer l’avenir de l’école, les directrices et directeurs interrogés estiment qu’il est avant tout nécessaire d’améliorer le régime de décharge (63%, dont « 41% en premier ») et de revaloriser les salaires (60% ; 25%). Une aide pour les tâches administratives et la gestion de l’accès à l’école est également largement souhaitée (39%), et notamment par les directeurs en REP/REP+ (48%). A contrario, une reconnaissance de la mission de direction pour une mobilité facilitée vers le corps de direction du second degré (13%) ou d’IEN (4%) apparait bien plus secondaire.
Enfin, si 26% des interviewés ne souhaitent pas de changement pour le statut de l’école ou du directeur d’établissement, ils sont un peu plus d’un tiers (34%) à estimer qu’il est nécessaire de faire évoluer le statut de l’école vers un établissement du premier degré afin de renforcer son autonomie mais sans faire du directeur le supérieur hiérarchique. A l’inverse, 27% prônent plutôt un renforcement du pouvoir de décision du directeur mais sans changer son statut.
