Alors que des avions de chasse français ont procédé à leurs premiers bombardements sur les positions de l’Etat Islamique en Syrie, et que François Hollande a réaffirmé devant l’Assemblée générale des Nations unies la détermination de la France à lutter contre le groupe terroriste, les trois quarts des Français (76%) se déclarent aujourd’hui favorables à la participation militaire de la France à l’intervention militaire internationale en Syrie contre les djihadistes.
Ce niveau d‘adhésion très élevé – et particulièrement ferme puisque 41% des interviewés se disent « tout à fait favorables » aux bombardements – se situe dix points au-dessus de la dernière mesure réalisée concernant une intervention militaire en Irak, toujours contre l’Etat Islamique (66% en mai 2015).
La forte adhésion à la participation de la France à l’intervention militaire internationale contre l’Etat Islamique s’expliquait déjà, lors des précédentes mesures concernant l’Irak, par la nature de l’ennemi désigné : un groupe terroriste fondamentaliste qui a multiplié les exactions, dont certaines ont récemment été mises en lumière dans les médias (la codification du viol, etc.). Néanmoins, le bond de l’adhésion à l’engagement militaire de la France contre cet ennemi s’explique également sans doute par l’actualité plus immédiate liée aux migrants : alors que l’Europe fait face à un afflux massif de réfugiés, se fait jour la nécessité de lutter contre la source de cet exode, c’est-à-dire l’Etat Islamique, et de stabiliser la Syrie.
Ce niveau d‘adhésion se situe également vingt points au-dessus de l’hypothèse d’une intervention terrestre des troupes française en Syrie (56% mi-septembre), cet écart s’expliquant par le fait que nos compatriotes sont plus réservés concernant un engagement terrestre, susceptible d’entraîner des pertes parmi les soldats dans des combats au sol.
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