A moins de deux mois du premier tour des élections régionales, le sondage Ifop pour Europe 1, iTélé et La Provence laisse entrevoir une issue très incertaine du scrutin en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La gauche ne devrait pas pour autant être en mesure de conserver la région dans son giron depuis les élections régionales de 1998.
Ce sondage révèle avant tout une incertitude sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste du Front National conduite par Marion Maréchal-Le Pen arriverait en tête du premier tour des élections régionales. Avec 34% des suffrages exprimés, elle ne devancerait que de très peu la liste des Républicains, de l’UDI et du MoDem conduite par Christian Estrosi (32%) avec un écart situé dans la marge d’erreur. A un niveau nettement inférieur, la liste du Parti Socialiste et du Parti Radical de Gauche conduite par Christophe Castaner recueillerait 18% des votes pour atteindre la troisième position et « remporterait » la primaire à gauche. Elle précéderait dans cette perspective la liste d’Europe Ecologie Les Verts et du Front de Gauche conduite par Sophie Camard (11,5%). Les autres listes, celles de Nouvelle Donne conduite par Cyril Jarny (1,5%), celle de Debout La France conduite par Noël Chuisano (1,5%) ou celle de la Ligue du Sud conduite par Jacques Bompard (1%), ne seraient pas en mesure de peser directement sur l’issue de l’élection.
Pour autant, les reports de voix seront déterminants ; le second tour apparaît aujourd’hui comme extrêmement serré. La liste des Républicains, de l’UDI et du MoDem conduite par Christian Estrosi et celle du Front National conduite par Marion Maréchal-Le Pen seraient en effet au coude-à-coude au second tour avec 36% des suffrages exprimés. La gauche, représentée par la liste du Parti Socialiste et du Parti Radical de Gauche soutenue par Europe Ecologie Les Verts et le Front de Gauche conduite par Christophe Castaner, avec seulement 28% des voix, ne conserverait pas la région. Notons toutefois que ce second tour, réalisé avant le 6 décembre et par là privant les personnes interrogées de la connaissance du rapport de force du premier tour, ne permet ni de mesurer la dynamique de premier tour bénéficiant à la liste arrivée en tête. De la même manière, ce second tour n’est pas en mesure d’enregistrer le phénomène de vote « utile anti-FN » de la part d’une fraction des électeurs de gauche, dans le scénario d’une possible victoire du FN.
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