Alors que les élections régionales initialement prévues en mars 2021 semblent s’orienter vers un report pour juin de la même année, l’Ifop a mesuré pour la Tribune le climat politique en Provence-Alpes-Côte d’Azur à quelques mois de l’échéance électorale.
Dans l’hypothèse d’une offre électorale éclatée, une liste du Rassemblement National conduite par Thierry Mariani recueillerait 30 % des suffrages, sensiblement devant celle pour l’instant hypothétique de Renaud Muselier pour Les Républicains, le MoDem, les Centristes et l’UDI (26 %). Distancée assez largement, l’hypothétique candidature de Frédérique Vidal comme tête de liste LaREM rassemblerait 13 % des voix. Le premier tour semble donc se résumer pour le moment, comme en 2015, à un « duel » Les Républicains contre le Rassemblement National.
Bien que le Rassemblement National fasse la course en tête dans l’ensemble des intentions de vote, le parti reste en moyenne 10 points en-dessous de son score de 2015 et son adversaire principal, Renaud Muselier, reste néanmoins vainqueur quelle que soit la configuration du second tour. Ainsi, dans l’hypothèse d’une quadrangulaire, la liste conduite par Renaud Muselier remporterait l’élection avec 37 % des voix contre 34 % pour la liste RN. De même, dans l’hypothèse pour l’instant la plus probable d’une triangulaire, 40 % des électeurs s’orienteraient vers la liste conduite par Muselier contre 37 % pour la liste conduite par Thierry Mariani.
A noter également que dans le cas de figure d’une offre politique éclatée, la gauche ne serait pas en mesure de se qualifier pour le second tour. Les élections régionales peuvent donc être l’occasion d’une première expérience pour l’union de la gauche à un an de l’élection présidentielle…
