Après les deux premiers jours d’une grève qui, d’après le calendrier défini par les syndicats cheminots, est partie pour s’étaler sur trois mois, l’opinion des Français au sujet de la mobilisation a-t-elle évolué ?
La proportion de Français considérant ce mouvement justifié se maintient au même niveau que lors de la dernière vague à 46%, soit toujours 4 points au-dessus de la mesure prise à la mi-mars.
Tandis que les sympathisants de La France Insoumise et, dans une moindre mesure, ceux du Parti Socialiste confèrent à la mobilisation une forte légitimité (respectivement 77 et 59%), à l’instar de ceux du FN (53%), ils ne sont qu’une minorité à tenir le même discours chez les sympathisants de LREM (14%) et LR (19%).
En outre, un clivage générationnel apparaît entre le soutien des moins de 35 ans au mouvement (61% le considèrent justifié) et la faible adhésion des plus de 35 ans à celui-ci (40%), en particulier chez les 65 ans et plus (32%).
En revanche, près de trois Français sur quatre font le pronostic que le gouvernement ne cédera pas aux grévistes (74%), soit légèrement plus que lors de la dernière vague (72% fin mars). Une telle opinion est d’ailleurs majoritaire parmi toutes les sensibilités politiques : alors que deux sympathisants LFI et FN sur trois estiment que le gouvernement ira jusqu’au bout de la réforme, cette proportion dépasse le seuil de 80% chez ceux de LREM (86%) et de LR (83%).