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Le rapport des Français à l’intercommunalité

Observatoire Ifop pour Intercommunalités de France

 

A l’occasion de la 32ème convention des intercommunalités (5-7 octobre), l’association Intercommunalités de France (ex « AdCF ») a commandé à l’Ifop une grande enquête sur le rapport des Français à leurs intercommunalités et leurs élus. Réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1000 Français, cette étude montre qu’en dépit d’une indentification encore partielle de leur structure intercommunale, ces derniers approuvent largement le principe de leur intercommunalité, son action et ses élus au point de soutenir massivement sa transformation en collectivité de plein exercice.

 

LES FRANÇAIS ONT UNE REPRÉSENTATION DE PLUS EN PLUS POSITIVE DE L’INTERCOMMUNALITÉ

 

Le principe de l’intercommunalité suscite toujours un fort consensus dans l’opinion…

Le principe de l’intercommunalité suscite toujours un fort consensus dans l’opinion : 85% des Français pensent que le principe de l’intercommunalité est une bonne chose (et déjà 86% en 2018)

 

… notamment parce que l’impact de l’intercommunalité sur sa commune est perçu comme largement positif

Un regard bienveillant qui s’explique notamment parce que l’impact de l’intercommunalité sur sa commune est perçu comme largement positif (par 85% des Français, +11 points depuis 2013). Un cinquième des Français (22%) juge même qu’il s’agit d’une « très bonne chose »

 

… mais aussi parce que les critiques associées à l’intercommunalité ont de moins en moins d’écho

Accusée parfois d’être peu lisible, l’intercommunalité a longtemps fait l’objet de nombreuses critiques qui ont laissé des traces dans l’opinion. Cependant, force est de constater que les adeptes de ces critiques sont en baisse continue depuis près d’une dizaine d’année, comme on peut l’observer avec la diminution du nombre Français estimant que l’intercommunalité alourdit la fiscalité (- 8 points depuis 2013, à 65%), complexifie la gestion locale (- 9 points depuis 2013, à 60%) ou éloigne les élus des citoyens (- 9 points depuis 2013, à 50%).

 

Le degré de satisfaction à l’égard de l’action de son intercommunalité reste quant à lui élevé et stable

 Le nom de son intercommunalité est sensiblement mieux identifié que dans le passé : 86% des Français sachant que leur commune appartient à une intercommunalité déclarent connaître le nom de celle-ci (contre 79% en 2018). Le degré de satisfaction à l’égard de l’action de son intercommunalité reste quant à lui élevé et stable (75% de Français satisfaits, +2 points en huit ans). Les plus satisfaits sont les jeunes (82% des 18-24 ans), les employés (81%) et les habitants de province (77%)

Les attentes à l’égard des « interco » sont larges et pas uniquement liées aux mobilités et à l’environnement : 63% des Français estiment « prioritaire » l’organisation des mobilités, 62% la politique de l’eau, 60% l’éducation et la formation, 59% les services aux personnes…

 

 AVEC DES ÉLUS TRES POPULAIRES, LES INTERCOS APPARAISSENT COMME DES COLLECTIVITÉS DEVANT GAGNER EN AUTORITÉ AU YEUX DES FRANÇAIS

 

La notoriété des présidents d’intercommunalité reste limitée mais elle progresse de manière sensible

La notoriété des présidents d’intercommunalité progresse de manière sensible, atteignant 43% des Français sachant que leur commune appartient à une intercommunalité (+6 points en quatre ans). Une connaissance particulièrement élevée parmi les seniors (51% des 65 ans et plus)

 

Et leur popularité est à la fois forte et stable, surtout dans les EPCI de petite taille

La popularité des présidents d’EPCI est à la fois forte et stable (64% de satisfaits), surtout dans les intercommunalités de petite taille (75% parmi les habitants d’EPCI de moins de 15 000 habitants)

 

Faire des intercommunalités des collectivités de plein droit est une idée largement soutenue dans l’opinion

Dans ce contexte favorable, il apparaît donc logique que l’opinion publique soutienne un renforcement institutionnel des intercommunalités qui, il faut le rappeler, ont toujours un statut d’« établissements publics » au même titre qu’un office de tourisme ou qu’un centre de gestion…

Aujourd’hui, aller vers une reconnaissance du statut de communauté territoriale de plein droit est ainsi largement soutenue dans l’opinion (par 72% des Français), et tout particulièrement dans les habitants d’intercommunalités composées de peu de communes (81% des habitants d’EPCI de 2 à 10 communes).

 

Le point de vue de François Kraus : Dans les critiques récurrentes à l’égard du millefeuille territorial français, l’intercommunalité apparaît encore trop souvent comme la grande « mal-aimée » des Français, d’autant plus qu’elle souffre de l’opacité à laquelle sont condamnées les institutions dont l’exécutif est composé au second degré. Malgré un renforcement de leurs compétences et de leur périmètre au cours des 12 dernières années (loi de 2010, loi Maptam, loi NOTRe de 2015), les intercommunalités sont souvent les grandes oubliées des débats institutionnels et des campagnes électorales : les enjeux intercommunautaires ayant été traités à la marge lors du scrutin de 2020. Or, l’intérêt de cette enquête est de montrer que cet échelon territorial tire lentement mais sûrement profit des réformes des années 2010-2015 qui ont renforcé à la fois ses compétences et le lien entre ses élus et les citoyens. Malgré une euphémisation des thématiques intercommunautaires dans le débat public, le principe de l’intercommunalité suscite toujours un fort consensus dans l’opinion, notamment parce que l’impact de l’intercommunalité sur son quotidien est perçu de plus en plus positivement et que les critiques associées historiquement à cet échelon ont de moins en moins d’écho (ex : fiscalité…). Cette tendance favorable n’empêche pas que cette institution peine toujours à être bien identifiée par les Français – notamment dans les structures récentes ou au statut spécifique (ex : MGP) – tout en suscitant certaines appréhensions dans les territoires qui craignent une perte d’accès aux services publics de proximité et un éloignement des lieux de décision (ex : intercos “XXL”). La très grande stabilité des perceptions positives à l’égard des intercommunalités, ainsi que le soutien de l’opinion a un renforcement de leur statut juridique, est à nos yeux le signe que les Français ont conscience qu’au regard de l’ampleur de leurs compétences, du nombre de leurs agents et du poids de leur budget (équivalent à environ 50 milliards par an), les intercommunalités ne peuvent plus être considérées comme des institutions de second rang, d’autant plus que leur gestion est de plus en plus reconnue et que leur cœur de compétences est de plus en plus en adéquation avec les préoccupations actuelles des Français (ex : environnement, mobilités, énergie…).

 

 

POUR CITER CETTE ETUDE, IL FAUT UTILISER A MINIMA LA FORMULATION SUIVANTE :

Étude Ifop pour Intercommunalités de France réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 15 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 1 010 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.

CONTACT PRESSE IdF :

Yoann Jacquet (Conseiller Presse et médias) – 01 55 04 89 00 / 06 71 50 65 88 – y.jacquet@adcf.asso.fr

Documents à télécharger

Les résultats L'infographie

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 010 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 15 septembre 2022.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Gautier Jardon Chargé d’études – Département Opinion et Stratégies d’Entreprise

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La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

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