Alors que l’Autriche vient d’ordonner le confinement des personnes non-vaccinées et que l’épidémie de Covid-19 reprend dans toute l’Europe, la question de la prise de nouvelles décisions pour endiguer la cinquième vague se pose, y compris en France. C’est dans ce contexte que l’Ifop a, pour le Journal du Dimanche, interrogé les Français sur leur état d’esprit vis-à-vis d’une potentielle application de cette mesure dans l’hexagone.
Dans ce cadre, près de six Français sur dix (58%) se disent favorables à la mise en place d’un confinement pour les personnes n’ayant reçu aucune dose de vaccin contre le Covid-19 ; et ce sont même 28% qui déclarent y être « tout à fait favorables ». Tout se passe comme si, face à la recrudescence de l’épidémie, une partie majoritaire de l’opinion appelait de ses vœux des mesures radicales.
Dans le détail, cette adhésion reste majoritaire dans la plupart des strates de l’opinion, même si l’on observe que les populations plus directement concernées par la mesure, car tendanciellement moins vaccinées, expriment davantage de réticences à cette mesure. Ainsi, les femmes, habituellement plus méfiantes à l’égard de la vaccination, s’avèrent moins nombreuses à vouloir suivre le modèle autrichien (53% d’entre elles y sont favorables contre 63% des hommes), tout comme les jeunes. En effet, ce sont 55% des 18-24 ans qui disent y être favorables contre 65% des 65 ans et plus, qui ont pour la plupart poursuivent leur parcours vaccinal en recevant leur troisième dose.
Sur le plan politique, les partisans de la majorité présidentielle semblent statuer plus positivement sur le confinement des personnes non-vaccinées : 73% d’entre eux y sont favorables, contre 57% des sympathisants de gauche.