La vague d’avril du tableau de bord politique Ifop-Fiducial, marquée à nouveau par une baisse de l’approbation de l’action du couple exécutif, livre les enseignements suivants.
– Seulement un quart des Français approuve l’action de François Hollande comme Président de la République. L’approbation de l’action du chef de l’Etat est en baisse de 4 points par rapport au mois dernier, mais demeure à un niveau toujours au-dessus de celui enregistré en décembre, avant les attentats de janvier 2015 (> de 6 points). Minoritaire dans l’ensemble des segments de la population, François Hollande est néanmoins soutenu par une majorité de sympathisants du Parti Socialiste (67%, -5). Sa politique étrangère est appréciée positivement par une majorité de personnes interrogées (58%, -2).
– La cote d’approbation de l’action du Premier Ministre subit elle aussi un reflux par rapport à mars (45%, -6). Mais en dépit d’une trajectoire similaire au Président de la République, la baisse de Manuel Valls résulte plutôt d’une polarisation plus importante des opinions à son sujet par rapport au mois dernier. Stable auprès des sympathisants du Parti Socialiste (78%, stable), le Premier Ministre est en effet en baisse de 10 points auprès des sympathisants de l’UMP (39%) et de 9 points auprès des sympathisants du Front National (26%). S’agissant des représentations qui lui sont associées, une courte majorité de personnes considère que Manuel Valls dirige bien l’action de son gouvernement (51%, -7). En revanche, seules 32% des personnes interrogées croient en ses capacités pour sortir le pays de la crise (-5).
– Au sortir des élections départementales qui se sont concrétisées par de nombreux succès pour l’UMP et par une progression inédite du Front National, l’opposition ne profite pas de l’impopularité de l’action de l’exécutif. 36% des personnes interrogées seulement sont persuadées qu’elle ferait mieux que le gouvernement actuel si elle était au pouvoir, soit un résultat légèrement supérieur au mois dernier (+1). La crédibilité de l’opposition est en hausse de 3 points auprès des sympathisants de l’UMP (62%), mais subit toutefois un reflux auprès des sympathisants du Front National (55%, -6). Elle se situe aujourd’hui au même niveau qu’après les élections municipales de 2014 (36%) où la vague bleue n’avait pas non plus entraîné de progression de cet indicateur.
– Les élections départementales ont pourtant été au cœur des conversations cette semaine, 73% des Français ayant évoqué le sujet avec leurs proches. Seul le sujet du crash du vol 9525 de la compagnie aérienne Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence devance dans les conversations des Français le scrutin départemental qui a paradoxalement été marqué par une abstention massive. Notons que le débat autour du projet de loi de santé, et notamment de la généralisation du tiers-payant, a été abordé par environ un Français sur deux (51%), soit un niveau élevé pour un projet de loi.
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