Le portage salarial intéresserait plus d’un actif français sur deux. 57% personnes interrogées seraient prêtes à devenir indépendantes tout en conservant des éléments de protection liés au statut de salarié (affiliation au régime général, assurance chômage, complémentaire santé), dont 21% le seraient « certainement ». Les générations les plus jeunes (64% des moins de 35 ans) et les actifs en reprise d’étude (75%) apparaissent comme les plus attirés.
Les motivations des actifs intéressés par le portage salarial apparaissent très dispersées. La meilleure conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle semble toutefois la première explication de l’intérêt pour le portage salarial (38% de citations), devant l’obtention de meilleures conditions de travail (30%) et l’accession à davantage d’autonomie (30%). Les chômeurs semblent de leur côté logiquement séduits par l’opportunité de se réinsérer professionnellement (40%).
Le secteur du bien-être, de la santé et des services à la personne est perçu comme le plus porteur pour cette nouvelle forme d’emploi. Il recueille en effet 53% de citations au total s’agissant de sa capacité à attirer des professionnels sous le mode du portage salarial. Les secteurs du BTP, de l’industrie et de l’artisanat (38%) et ceux du conseil, du numérique et du service aux entreprises (35%) arrivent ensuite. Notons que seulement 8% des personnes interrogées considèrent que ce type d’emploi ne pourrait se développer dans aucun secteur
La communication publique pour promouvoir et valoriser le portage salarial est jugée insuffisante par les actifs français. 23% d’entre eux estiment que les pouvoirs publics en font assez sur ce point, contre 77% adoptant la position inverse. Le portage salarial est pourtant considéré comme « tout à fait prioritaire » par 23% des actifs français et comme « important mais pas prioritaire » par 63% d’entre eux, quand 14% le voient comme un enjeu secondaire.
Au-delà d’un principe majoritairement accepté, le portage salarial en lui-même jouit d’un taux de notoriété réduit mais optimisable. 34% des Français (35% parmi les actifs) en ont entendu parler, et même seuls 10% (11% parmi les actifs) déclarent savoir précisément de quoi il s’agit. Ce niveau de notoriété modeste s’avère d’autant plus dommageable que sa légitimité est forte, une fois son principe porté à la connaissance des interviewés. 88% des Français et 87% des actifs considèrent que ce système est une bonne chose.
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