Les cadres sont majoritairement satisfaits des formations qui leur sont dispensées et y entrevoient un impact positif pour leur carrière. Ainsi, la plupart d’entre eux vise une évolution professionnelle à court terme, et la majorité mise avant tout sur une progression en interne, au sein de leur entreprise et métier actuels.
Au sein de leur entreprise actuelle, une majorité de cadres se dit satisfaite de l’offre de formation proposée par leur entreprise (57%). Des disparités apparaissent néanmoins selon les profils : si les managers de plus de 5 personnes (72%) et les 30-39 ans (66%) sont davantage satisfaits, c’est le cas d’une minorité de femmes cadres (45%, contre 62% des hommes). En parallèle, les deux tiers des cadres estiment également que leurs précédentes formations ont eu un impact positif sur leur carrière (66%), et cela concerne les trois quarts des moins de 40 ans (75%, +9 points vs. moyenne) et des cadres ayant des fonctions d’encadrement (74%, +8 points vs. moyenne).
Si l’investissement dans le développement professionnel varie selon les profils, avec un engagement plus marqué chez les jeunes, les cadres attendent avant tout des formations qu’elles renforcent leurs compétences métier tout en étant transférables.
Pour la majorité des cadres (58%), une formation doit à la fois permettre de développer des compétences utiles pour leur métier actuel et d’acquérir des compétences transférables vers d’autres métiers.
Ainsi, 91% d’entre eux souhaitent d’abord renforcer leurs compétences techniques (« hard skills »), essentielles à leur expertise ; une attente qui trouve un écho fort chez les dirigeants et les RH, 92% souhaitant permettre à leurs collaborateurs de développer ces aspects. Les soft skills sont aussi largement valorisés (par 70% des cadres et 69% des dirigeants et RH) dans le cadre du renforcement des compétences, avec en premier lieu la volonté de développer les compétences managériales (à hauteur de 40% pour les cadres et 39% pour les dirigeants et RH).
Au sujet des moyens de formation, près d’un quart des cadres valorise d’abord l’apprentissage direct sur le terrain, ainsi qu’à travers des missions et projets spéciaux comme vecteurs d’acquisition de nouvelles compétences (24% tous deux, soit près de 50% sur le total des deux aspects « terrain »).
Si la formation est perçue par les dirigeants comme un véritable levier de performance pour l’entreprise et pour la fidélisation des collaborateurs, le manque de temps et le coût des formations en constituent les principaux freins. Les enjeux liés à la data et à l’IA sont en revanche sous-identifiés par les dirigeants et RH, contrairement aux cadres.
Pour les dirigeants et les RH, l’attractivité et la fidélisation des collaborateurs constitue le principal enjeu prioritaire pour les deux ans à venir (39%). Plus loin derrière, l’évolution de l’organisation du travail (17%) et les transformations de leurs marchés (10%) sont également identifiées.
Dans cette perspective, la formation apparaît comme un outil au service de la performance et de la fidélisation des collaborateurs : la quasi-totalité des dirigeants et RH reconnaît en effet que des formations bien construites et bien mises en œuvre contribuent à une meilleure performance de l’entreprise (98%, dont 59% de « tout à fait d’accord »).
Il apparaît que le développement des compétences relatives à la data et à l’intelligence artificielle constitue un enjeu sous-évalué par les dirigeants et RH, contrairement aux cadres. En effet, cet enjeu semble constituer une priorité pour la majorité des cadres (52%), mais seuls 20% des dirigeants et RH considèrent qu’il s’agit de compétences prioritaires à développer dans les deux ans à venir.
Découvrez l’intégralité de l’étude via le communiqué de presse d’Audencia du 7 avril 2025 et sur leur site : Etude Audencia et IFOP sur les attentes en matière de formation : 83% des cadres veulent évoluer dans les 2 ans | Audencia