Bien que cela puisse constituer un sujet difficile, tantôt vecteur de craintes, tantôt de tristesse, la moitié des Français déclare aujourd’hui penser souvent ou « assez souvent » à la mort (48%), soit un niveau assez stable depuis 30 ans, signe que nous sommes là en présence d’une thématique durablement installée et d’un invariant sociologique. Le rapport à la mort a peut-être évolué mais ce thème demeure toujours aussi présent chez nos concitoyens. Si 44% des interviewés déclarent n’avoir à l’esprit ce sujet que rarement, seuls 8% admettent ne jamais y penser.
Dans le détail des résultats, on observe que les plus âgés (55% des 65 ans et plus) et les catholiques pratiquants (57%) pensent davantage à la mort. L’évocation de la mort dans les discussions, concerne la même proportion des Français (49%, dont 6% qui en parlent « souvent »). Si aucun réel clivage de sexe ou d’âge ne se dessine sur cette question, on observe que les catholiques pratiquants et les « autres religions » (essentiellement des musulmans) ont davantage tendance à parler de la mort, respectivement 65% et 70% contre 46% pour les « sans religion », ce qui montre que la croyance religieuse dans une vie après la mort favorise l’évocation de ce sujet, davantage « tabou » parmi les non-croyants.
partager