42% des Français se déclarent aujourd’hui « intéressés » par la primaire de la gauche à un mois du premier tour, 13% se disant même « très intéressés ». A titre de comparaison, lors d’un sondage Ifop pour Atlantico datant de septembre dernier, à deux mois du premier tour de la primaire de la droite, 11% des Français disaient être « beaucoup » intéressés par cette primaire. Dans le détail, 80% des électeurs socialistes se disent intéressés par cette primaire, dont 39% « beaucoup » intéressés. Ce chiffre est ramené entre 17 et 19% pour les sympathisants du Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts.
Au niveau des programmes, 49% des Français estiment qu’il y a de vraies différences entre les projets présentés par les différents candidats à la primaire de la gauche. Cela peut expliquer cet attrait : cette primaire n’est pas perçue comme un combat de personnes mais de visions, de projets de société qui seront confrontés. Parmi ceux qui s’intéressent « beaucoup » à la primaire, 68% distinguent de vraies différences programmatiques, alors que ce taux tombe à 36% pour ceux qui s’y intéressent « peu » ou « pas du tout ». Pour ce qui est de l’électorat de gauche, et notamment l’électorat PS qui est le principal concerné par cette primaire et ce débat, 72% pensent qu’il y a de vraies différences entre les projets proposés par les candidats à cette primaire. Ces différences suscitent un vrai intérêt à gauche, que l’on retrouve chez les sympathisants EELV, même s’il est moindre (54%). Les proches de Jean-Luc Mélenchon considèrent quant à eux que les candidats qui se présentent à la primaire socialiste n’affichent pas de grandes différences idéologiques entre eux.
Pour ce qui est de l’impact de cette primaire sur le PS, le jugement est plutôt négatif dans l’ensemble puisque 39% estiment que cette primaire aura tendance à endommager l’image du parti et du candidat qui en sortira vainqueur, 10% que cela contribuera à son amélioration, et 51% qui ne pensent ni l’un ni l’autre. Ainsi, l’idée d’une dynamique qui serait créée par cette primaire, d’une rampe de lancement pour le candidat désigné, n’est pas majoritairement partagée.
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