Un peu plus de quatre Français sur cinq estiment que, dans le contexte actuel, la banlieue est un territoire plus violent que le reste du pays (82%, +7 points par rapport à octobre 2015), un sentiment que les sympathisants des partis Les Républicains (96%) et Front National (89%) partagent davantage que la moyenne. La présence de bandes organisées et de trafic de drogue est la première source de violences en banlieue identifiée par les interviewés (52%, -4 points par rapport à octobre 2015) – et notamment par les sympathisants Les Républicains (63%) et Front National (62%) -, bien avant la démission des parents (30%) ou le chômage des jeunes (27%). Il est intéressant de constater que les tensions entre les jeunes et la police ne sont pas plus pointées du doigt en ce mois de février (10%) que lors des vagues passées (+1 point par rapport à octobre 2015).
En dépit de ce constat, trois quarts des Français s’accordent autour de l’idée que « la banlieue regorge de multiples talents dont le pays aurait tort de se priver » (74%). L’adhésion à cette affirmation n’est toutefois pas partagée par tous : les sympathisants Les Républicains (62%) sont plus en retrait et ceux du Front National rejettent même cette idée (39%).
Six Français sur dix souhaiteraient que l’ordonnance de 1945 favorisant l’éducation et le recours à l’emprisonnement dans des quartiers pénitentiaires spécialisés pour les mineurs de plus de 13 ans uniquement pour les faits graves soit réformée grâce à un abaissement de la majorité pénale à 16 ans (61%). Assez logiquement, les sympathisants Les Républicains (83%) et Front National (81%) appellent davantage cette réforme de leurs vœux.
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