Alors que la dynamique d’Eric Zemmour dans les sondages d’intention de vote n’en finit plus d’inquiéter à droite du spectre politique, en particulier dans l’état-major des Républicains, pour l’instant privé de candidat désigné, les Français ne se montrent pas prêts à tendre une main secourable au parti : seul un tiers (35%) se disent favorables à une accélération de la désignation du « candidat de la droite », avant le congrès jusqu’ici prévu pour le 4 décembre prochain.
Plus surprenant : alors que l’absence de candidat désigné chez Les Républicains apparaît comme une explication régulièrement avancée de la progression d’Eric Zemmour dans les intentions de vote, les sympathisants LR apparaissent davantage partagés que résolus à nommer rapidement leur champion pour la prochaine échéance électorale : parmi les sympathisants LR, 48% se disent favorables à une désignation anticipée de leur candidat, contre 52% qui répondent par la négative.
Respect de l’échéance dite ou tentation zemmourienne ? A l’heure où fait rage la bataille pour le leadership à droite, le peu d’allant des sympathisants des Républicains pour avancer la date de désignation de leur candidat à l’élection présidentielle sonne dans tous les cas comme un avertissement pour les dirigeants du parti.