À l’occasion de la journée nationale contre le gaspillage alimentaire (samedi 16 octobre), l’Ifop a mené pour Nous anti-gaspi une étude afin de réaliser un état des lieux sur le rapport des Français au gaspillage alimentaire
A la suite d’une crise sanitaire qui a renforcé les convictions des Français sur le sujet, le gaspillage alimentaire préoccupe désormais 90% d’entre eux
41% des personnes interrogées estiment que la crise du coronavirus a renforcé leurs convictions sur le gaspillage alimentaire, dont 12% « considérablement ». Cette proportion apparaît d’autant plus importante que la crise a dans le même temps très peu atténué les convictions des Français (2% seulement), la majorité estimant que celle-ci n’a rien changé (57%). Dans ce contexte, 9 Français sur 10 se déclarent désormais préoccupés par le gaspillage alimentaire, 44% l’étant même « beaucoup ». Les 18-24 ans (20% ne sont pas préoccupés) ainsi que les catégories pauvres (15%) constituent des publics qui affichent un niveau de préoccupation moindre sur le sujet.
Estimant que plus d’un tiers de la nourriture produite dans le monde est jetée à la poubelle, les interviewés estiment que les consommateurs sont tout autant que les distributeurs responsables de ce gâchis
En moyenne, les Français estiment que 36% de la nourriture est jetée à la poubelle dans le monde, cette proportion ayant tendance à diminuer en fonction de l’âge du répondant : les moins de 35 ans évaluent cette proportion à 42% tandis que les 65 ans et plus estiment qu’elle n’est que de 31%. 44% associent en premier lieu le gaspillage alimentaire à la nourriture jetée à la poubelle, que ce soit à la maison ou au restaurant, tandis qu’une proportion similaire (42%) l’associe aux produits que les distributeurs n’arrivent pas à écouler en magasin. Enfin, 14% le relient à la production agricole ou industrielle qui ne trouve pas preneurs. En terme de quantité de gaspillage produite, le moment de la distribution en magasin (36%) devance légèrement le moment de la consommation (32%), tandis que la transformation (13%) ou la production (12%) sont nettement des étapes nettement moins considérées comme sujettes au gâchis.
Les Français estiment qu’ils pourraient principalement adopter des réflexes simples pour limiter le gaspillage alimentaire à leur niveau
Pour réduire le gaspillage alimentaire au sein de leur foyer, la majorité des Français interrogés (57%) imaginent qu’ils pourraient davantage cuisiner leurs restes alimentaire. Mieux vérifier ses besoins (notamment en dressant une liste de course ; 47%) ou encore faire ses courses plus régulièrement et en diminuant les quantités (43%) sont également perçus par les répondants comme des actions susceptibles d‘être mises en œuvre sans trop de difficultés. Néanmoins, ils se montrent plus réticents à adopter des mesures ayant davantage d’impact sur leur consommation : seulement 32% seraient ainsi prêts à consommer des produits dont la date de péremption est dépassée, 25% à acheter des produits dont la date de péremption approche ou encore 16% à acheter des produits dont la DDM est dépassée. Notons que ces deux derniers types d’action sont un peu plus citées par les catégories d’individus qualifiées de pauvres (respectivement 33% et 23%)