Alors qu’un sondage Ifop réalisé au lendemain des premiers attentats de janvier mesurait la confiance des Français en différents acteurs pour lutter contre le terrorisme, on observe aujourd’hui « à froid », une relative stabilité.
82% des Français déclarent avoir confiance dans les forces de police et de gendarmerie et les services de renseignements (contre 87% en janvier, -5 points) et 46% dans François Hollande et le gouvernement (contre 51%, -5 points). Ces résultats se révèlent donc globalement stables par rapport à janvier, en conservant les mêmes ordres de grandeur et la même hiérarchie. Une stabilité néanmoins relative, puisque la proportion de Français faisant « tout à fait confiance » aux forces de l’ordre pour lutter contre le terrorisme chute de 14 points (passant de 38 à 24%), et la confiance dans l’exécutif passe au-dessous de la barre symbolique des 50%, malgré l’accent mis par les pouvoirs publics sur cette problématique.
Le rapport des Français à l’Islam en France constitue un autre point de comparaison avec l’état d’esprit au moment des attentats. En janvier dernier, deux tiers des Français (66%) estimaient qu’il ne fallait pas faire d’amalgame entre musulmans et islamistes radicaux, quand 29% déclaraient que l’Islam « représente une menace ». Aujourd’hui, le rapport de force sur cette question demeure d’environ deux tiers (62%) qui mettent à distance l’amalgame contre un tiers (32%) qui voit avant tout une menace.
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