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Les Français, leur voiture et l’économie de débrouille

Des Français dépendants de leur voiture…

 

 

Les Français apparaissent fortement dépendants de leur voiture pour répondre à leurs besoins du quotidien, aussi bien pour les besoins « primaires » (79% de dépendance pour faire les courses ou se rendre à des rendez-vous médicaux), professionnels (75% pour se rendre au travail) que pour les besoins de socialisation (80% pour rendre visite à des proches, à des amis).

 

Cette forte dépendance à la voiture est majoritaire partout en France, mais nettement plus à mesure que l’on s’éloigne des centres urbains. 90% des habitants des communes rurales sont ainsi dépendants de leur voiture pour rendre visite à des proches, contre 66% dans l’agglomération parisienne.

 

… Qui développent des stratégies pour limiter les coûts liés à son usage et à son entretien

 

 

Alors qu’une large majorité de Français s’estime dépendante de leur voiture, 65% dépensent plus de 100 euros par mois dans les coûts liés à son usage, dont près d’un sur six (16%) plus de 300 euros.

 

Dans ce contexte, pour diminuer les coûts liés à l’usage de la voiture, une nette majorité de Français met en place différentes stratégies, qui sont d’ailleurs plus nombreuses parmi les plus fragiles. 65% des Français évitent de prendre l’autoroute, dont 35% de manière régulière (46% d’une manière régulière parmi les catégories pauvres contre 23% chez les catégories aisées). De la même manière, près d’un automobiliste sur deux (49%) a revu à la baisse ses contrats (assurance, parking…). Illustration de la forte dépendance à la voiture au quotidien, notons toutefois que dans près de 6 foyers sur 10 (58%) disposant de deux voitures, l’usage du second véhicule n’est pas remis en question pour faire baisser le budget automobile.

 

Toujours dans cette volonté de faire des économies, 2 à 3 Français sur 10 envisagent le covoiturage longue distance ou le « colis-voiturage » pour rentabiliser les coûts de leur voiture. Notons que cette tendance est nettement plus prononcée chez les Français les plus fragiles financièrement (43% envisagent le covoiturage contre 27% chez les catégories aisées). En outre, nous constatons que près d’un Français sur deux réfléchit à appliquer l’économie « de débrouille » en matière d’automobile : par exemple, 51% songent à choisir des pièces de rechange d’occasion plutôt que des neuves en cas de réparation pour limiter le coût d’entretien de la voiture, un souhait majoritaire aussi bien dans les classes moyennes (56%) et que dans les classes populaires (53%). De la même manière, 37% envisagent d’aller dans un garage associatif et solidaire pour entretenir ou réparer leur véhicule (48% parmi les plus modestes contre 25% chez les plus aisés), et 25% pensent à installer un boîtier ou un kit permettant de rouler au bio-éthanol.

 

L’écoconduite majoritairement pratiquée… le covoiturage doit encore se développer

 

 

L’écoconduite est massivement pratiquée par les Français (83% de pratique au moins de temps en temps), dont une majorité (55%) la pratique régulièrement. Des clivages se trouvent toutefois observés en fonction de l’âge : 68% des personnes âgées de plus de 65 ans pratiquent régulièrement l’écoconduite, contre « seulement » 44% des 18-24 ans. Notons que les raisons financières (44%) arrivent nettement devant les convictions écologiques dans les motivations à l’écoconduite (15%). 41% des automobilistes pratiquant l’éco-conduite indiquent toutefois autant l’une que l’autre raison.

 

Bien que les Français envisagent le covoiturage, ils sont aujourd’hui une minorité à le pratiquer en tant que conducteur (24% au moins de temps en temps). Cette pratique est davantage privilégiée par les jeunes (16% de pratique régulière chez les 18-24 ans) que par les 65 ans et plus (seulement 4%). Et en matière de covoiturage, les motivations financières (33%) dominent également devant les convictions écologiques (18%). 35% des conducteurs indiquent toutefois que les deux raisons comptent autant dans leur attitude.

 

Des Français encore attachés à leur voiture, et qui sont moyennement informés sur les dispositifs du Gouvernement pour accompagner la transition écologique

 

 

Signe de la forte dépendance à la voiture dans leur vie quotidienne, les Français garderont leur voiture en 2024. Seule une minorité (17%) envisageant en effet de la vendre. Notons cependant que plus d’un sur deux (52%) – tout en souhaitant garder leur voiture – ont la volonté de limiter son usage.

 

A propos de la transition écologique, 19% des Français envisagent d’investir dans un véhicule hybride ou électrique. Une majorité se sent d’ailleurs mal informée sur les dispositifs du Gouvernement pour accompagner la transition écologique : seulement 38% connaissent le leasing social (possibilité de louer sur la longue durée un véhicule électrique pour 100 euros par mois) et 42% les Zones à Faibles Emissions (ZFE), qui restreignent l’accès des villes pour les véhicules les plus polluants. Mais 46%, score non négligeable, se disent bien informés sur le bonus-malus écologique et 44% pour ce qui est des primes à la conversion.

Document à télécharger

Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2232 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, incluant 2002 personnes possédant au moins une voiture.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 janvier 2024.

Vos interlocuteurs

Jérôme Fourquet Directeur du pôle Opinion & Stratégies d'Entreprises

Hugo Lasserre Chargé d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 2232 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, incluant 2002 personnes possédant au moins une voiture.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 12 janvier 2024.

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