Baromètre JDD : Hollande, Valls, la double chute.
Dans le baromètre Ifop pour le JDD d’avril, François Hollande et Manuel Valls paient le prix de l’échec des départementales. Le Président perd 4 points et son Premier ministre, 5.
Après la défaite, la chute. François Hollande et Manuel Valls paient dans ce baromètre Ifop pour le JDD le prix de l’échec des départementales. “Cette double chute de l’exécutif est classique après une défaite électorale. Mais c’est préoccupant car François Hollande revient à l’étiage ante Charlie” explique Frédéric Dabi, directeur à l’Ifop.
Le Président de la République chute de 4 points et seuls 21% des Français sont satisfaits de lui. “Ce que les Français lui reprochent, c’est l’absence de résultats et son image d’éternel optimiste. Les discours sur ‘la reprise est là’, ‘la croissance revient’ ne passent pas au moment où les Français ne voient pas de résultats” analyse Dabi. Hollande perd du soutien à gauche (-13 points au PS, passant de 70 à 57% de satisfaits, -7 au Front de gauche, -4 à EELV). En 2010, trois ans après son élection, Nicolas Sarkozy recueillait 31% de satisfaits, soit 10 points de plus. Sarkozy était lui très soutenu à droite. “Il parle bien mais on n’en voit pas la couleur”
Manuel Valls chute un peu plus. Il perd 5 points. 40 % des Français sont satisfaits du Premier Ministre, 59 % mécontents. “La chute de Valls est plus forte, mais il y a encore près de vingt points de différence avec Hollande. Il perd 10 points dans les professions intermédiaires mais à gauche, il tient”, raconte Frédéric Dabi. 76 % des sympathisants socialistes (contre 82 % le mois dernier) sont satisfaits de Manuel Valls. Il perd à droite et à l’extrême-droite (moins 8 points à l’UMP avec 30 % de satisfaits, et moins 9 points à l’extrême-droite avec 15 % de satisfaits). “Il est victime du décalage entre son discours et ses actes” décrit Dabi. “Il parle beaucoup, il parle bien mais on ne voit pas la couleur” lui reproche un électeur. L’exécutif subit aussi le retour du débat sur les impôts locaux et paie à gauche le projet de loi sur le renseignement.
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