Les cotes de popularité de François Hollande (-5) et de Manuel Valls (-7) rechutent.
L’éloignement des attentats de janvier 2015 et des événements qui s’en sont suivis se concrétise par la rechute de l’exécutif. La bienveillance des Français à l’égard de François Hollande et de Manuel Valls s’estompe, notamment au centre et à droite. Avec 24% de personnes satisfaites du Président de la République, en reflux de 5 points par rapport à janvier, celui-ci se situe néanmoins à un niveau supérieur à tous ceux qu’il avait enregistrés, mois après mois, depuis septembre 2013. Si le chef de l’Etat baisse de manière générale auprès de l’ensemble de la population, c’est dans les rangs de l’opposition que les jugements se veulent les plus critiques à son égard. 66% des sympathisants du Parti Socialiste (-7) apportent leur soutien à François Hollande, contre seulement 6% à l’UDI (-9) et 4% à l’UMP (-8). Les griefs adressés au Président de la République sont similaires à ceux adressés les mois précédents, portant principalement sur un sentiment d’inaction politique et sur le sentiment que les promesses de campagne de 2012 n’ont pas été tenues. Mais les critiques s’avèrent moins acides que par le passé.
La courbe d’évolution de la cote de popularité de Manuel Valls suit la même pente que celle de François Hollande. 46% des Français sont satisfaits du Premier ministre, soit un résultat en baisse de 7 points par rapport à la vague précédente, mais néanmoins à un niveau supérieur à ceux enregistrés lors du second semestre de l’année 2014. On assiste aux mêmes évolutions que pour le Président de la République en analysant les scores observés en fonction de la proximité partisane. Les baisses auprès des sympathisants de la majorité présidentielle (83%, -5) sont accentuées auprès des soutiens des formations de l’opposition de droite, comme de gauche : 40% auprès des sympathisants de l’UDI (-25), 34% auprès des sympathisants de l’UMP (-13), 23% auprès du Front National (-10), mais aussi 36% auprès des proches du Front de Gauche (-11). Le seuil de satisfaction du Premier Ministre était et reste, il est vrai, plus haut que celui du Président de la République. Mais Manuel Valls se voit reprocher un manque de visibilité de son action post-attentats et surtout sa gestion du débat parlementaire sur le projet de loi Macron et le recours au 49-3 que certains interviewés associent à de « l’autoritarisme ».
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