Deux enseignements principaux peuvent être tirés de cette nouvelle vague d’intention de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle. Tout d’abord, à quelques jours du congrès du Front National, on constate une très forte progression de Marine Le Pen, qui passe de 12 % à 16,5 %, soit quasiment le score qui avait permis à son père de se qualifier pour le second tour en 2002. La forte actualité entourant le FN et la succession de Jean-Marie Le Pen ainsi que le débat récurrent sur la place et la visibilité de l’Islam dans notre société sont autant d’éléments qui peuvent expliquer cette poussée frontiste. Marine Le Pen recueille 27% parmi les employés et 17% chez les ouvriers, mais également 11% auprès des électeurs de Sarkozy en 2007 et 10% auprès de ceux de Bayrou, signe qu’une part de l’électorat de la droite traditionnelle est aujourd’hui tentée par ce vote. Autre constat : la très forte popularité de Nicolas Hulot (personnalité politique préférée des Français selon le dernier Baromètre Ifop / Paris-Match) peine à se convertir en potentiel électoral. Testé dans cette enquête, il obtient avec 6 % un score inférieur à celui d’Eva Joly (7,5 %), dans l’enquête de novembre dernier. Alors que la mouvance écologiste est traversée par des débats et des interrogations quant au choix du candidat pour représenter Europe Ecologie/les Verts en 2012, ce premier test pour Nicolas Hulot sera assurément très commenté.
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