L’enquête d’intentions de vote réalisée par Ifop Fiducial pour le Journal du Dimanche en vue des prochaines élections municipales à Marseille livre les enseignements suivants.
Avec 34%, la liste de l’UMP conduite par Jean-Claude Gaudin arrive en tête au premier tour, loin devant celle du Parti Socialiste créditée de 21%. L’avantage de l’UMP se renforce ainsi par rapport à la dernière mesure, datant du mois de juin, la liste sortante gagnant 2 points. La gauche dans son ensemble recule : la liste PS perd 2 points, celle d’Europe Ecologie les Verts, emmenée par Sébastien Barles, recule d’un point ; seul la liste Front de Gauche, conduite par Jean- Marc Coppola progresse légèrement (9%, +1).
Le Front National se maintient à un haut niveau. La liste de Stéphane Ravier pointe en effet à 25%, devançant ainsi le Parti Socialiste, et se positionnant comme la deuxième force politique de la ville. Son score, stable par rapport à la mesure de juin dernier, permet d’envisager de nombreuses triangulaires lors du second tour dans les différents secteurs de la ville.
Au global, les intentions de vote de second tour donnent une légère avance à la majorité sortante : l’UMP obtient ainsi 40%, devant le Parti Socialiste (38%) et le Front National (22%). Par rapport à la dernière enquête, le PS perd 1 point et l’UMP progresse d’un point, le Front National étant stable. Cette prime donnée à la liste de Jean-Claude Gaudin s’explique par sa capacité à attirer une part non négligeable des électeurs FN de premier tour (environ 15%). Le faible écart entre les listes du PS et de l’UMP d’une part, et le score élevé du Front National d’autre part, laissent planer une incertitude forte sur l’issue du scrutin.
S’agissant enfin des préférences des sympathisants de gauche quant à la tête de liste du Parti Socialiste, Marie-Arlette Carlotti (25% de citations) et Samia Ghali (24%) devancent assez nettement les autres prétendants à la candidature : Patrick Mennucci et Eugène Caselli sont ainsi respectivement crédités de 13% et 10%, Christophe Masse et Alain Jibrayel ne parvenant pas à atteindre les 10%. L’avantage pour la ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion renforce son avance auprès des seuls sympathisants PS (33% la préfèrent aux autres candidats).
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