les jeunes et les élections européennes

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Européennes 2019

Les jeunes et les élections européennes de 2019

Un intérêt pour les élections européennes davantage limité chez les jeunes

 

Au mois d’avril, 58% des jeunes âgés de 18 à 25 ans savaient que les prochaines élections européennes auront lieu en mai et seuls 32% se déclarent s’intéresser à la campagne en cours. Le relatif désamour des jeunes pour le scrutin européen s’exprime aussi en matière électorale, fort d’un contraste saisissant avec la situation précédant l’élection présidentielle : s’ils sont toujours très majoritairement inscrits sur les listes électorales (à 79%, soit environ dix points de moins que la population globale et surtout huit points sous le niveau enregistré en 2017), moins d’un quart des jeunes électeur prévoit de se rendre aux urnes le 26 mai prochain (23%) ; à titre de comparaison, l’indice de participation mesuré chez l’ensemble des électeurs se situe à 40,5% au même moment et s’élevait à 52% chez les jeunes en 2017.

 

En matière d’intention de vote, chez les jeunes comme l’ensemble des électeurs, ce sont les listes de La République en Marche (19%) et du Rassemblement National (19%) qui font la course en tête, talonnées non par Les Républicains mais par Europe Ecologie Les Verts (16%), devant La France Insoumise (12%). Signe du tropisme « gaucher » de cette classe d’âge, la gauche de gouvernement atteint ici 41% des intentions de vote contre seulement 27,5% chez l’ensemble des électeurs. Particulièrement indécis (50% pourraient changer d’avis, contre 32% chez l’ensemble des électeurs), les jeunes consacrent le caractère « attrape-tout » des Verts dans leur second choix puisque la liste menée par Yannick Jadot serait en mesure de grignoter de voix dans quasiment tous les électorats des 18-25 ans.

 

Pourquoi les jeunes iront-ils voter le 26 mai prochain ? Principalement pour les enjeux européens (54%, contre 46% pour les enjeux nationaux), leur vote s’annonçant moins déterminé par la politique intérieure que par le souhait d’exprimer leur mécontentement sur la manière dont est dirigée l’Union européenne (pour 50% des futurs votants). Un constat à nuancer néanmoins : l’emploi et le pouvoir d’achat font figure d’enjeux les plus déterminants alors qu’il s’agit de domaines que les jeunes préfèrent voir traités… à l’échelle nationale.

 

Et pourquoi les abstentionnistes n’iront-ils pas voter ? Principalement pour des raisons liées au pessimisme sur la capacité de cette élection à changer les choses ou par manque d’identification à l’offre politique actuelle. Ce dernier aspect est d’ailleurs le premier invoqué dans les éléments susceptibles d’inciter les jeunes à participer au scrutin : la présence de leurs idées dans le programme de l’une des listes en compétition (77%) alors que l’identification générationnelle, elle, se révèle être le facteur le moins motivant (seuls 41% voteraient si une personne de moins de 30 ans conduisant l’une des listes en présence).

 

Des moyens d’information politique « dépolarisés »

 

Comme pour la dernière élection présidentielle, les jeunes s’informent sur la campagne actuelle principalement par le biais de la télévision (pour 58%), les discussions en famille (35%) et les sites internet d’information (30%), reléguant ainsi les réseaux sociaux à un rôle plus limité dans l’information politique.

 

Aussi, et davantage encore qu’il y a deux ans, les jeunes de 18 à 25 ans ont tendance à privilégier des médias qui n’ont aucun point de vue en particulier (66%, +14 points) et des relais dans lesquels ils n’ont ni confiance ni pas confiance (46% ; +6) pour s’informer sur la politique en générale, certes dans un contexte de campagne moins intense que l’élection présidentielle, donc moins susceptible d’exacerber les clivages informationnels.

 

L’Union européenne : acteur mal connu et qui suscite une certaine défiance

 

S’ils affirment très majoritairement connaître le nom des principales institutions européennes, les jeunes de 18 à 25 ans se sentent mal informés sur l’Union pour 69% d’entre eux (dont 17% « très mal informés »). Cette méconnaissance s’étend aux domaines d’action de l’Union européenne puisque seuls 24% des interviewés savent qu’elle agit en matière de production de séries télévisées, 28% en matière de congé parental et 31% en matière de tarif des forfaits de téléphone.

 

En outre, cette méconnaissance se double d’une forme de défiance puis 71% des jeunes affirment faire davantage confiance aux institutions nationales qu’européennes. Plus précisément, cet avantage à l’échelon national prévaut dans le domaine de l’emploi, de la fiscalité, de l’éducation, des politiques sociales, de la culture et de la santé notamment. A contrario, la lutte contre le réchauffement climatique, par son caractère éminemment international, devrait prioritairement gérée à l’échelle européenne pour 79% des interviewés.

 

Comment expliquer cet éloignement des jeunes vis-à-vis de l’Europe ? Principalement par le manque de bénéfice direct des initiatives européennes en faveur des jeunes ou d’expériences à même de leur faire mesurer l’impact des politiques continentales sur leur quotidien. Ainsi, bien que la majorité des jeunes interrogés a déjà participé à un voyage scolaire dans un autre pays européen, seuls 13% déclarent avoir bénéficié du programme ERASMUS, 12% de la garantie jeunes et moins de 10% du volontariat de solidarité internationale et autres programmes de ce type.

 

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Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 498 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 25 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 24 avril 2019.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi. Directeur Général Opinion

Jean-Philippe Dubrulle Directeur d'études - Opinion & Stratégies d'Entreprises

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 498 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 à 25 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 15 au 24 avril 2019.

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