Réalisé au lendemain de l’attentat dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, le sondage Ifop pour Atlantico.fr, montre que le regard des Français sur les questions de lutte contre le terrorisme a profondément changé en l’espace d’un an et demi, depuis les attentats de janvier 2015.
Après deux attentats en l’espace de deux semaines, la sécurité et la lutte contre le terrorisme apparaissent comme les enjeux les plus importants aux yeux des Français. Une majorité des personnes interrogées (58%) place en effet cet enjeu en tête de leurs préoccupations, loin devant la lutte contre le chômage (17% de citations en premier).
L’évaluation de la menace terroriste se retrouve à un niveau très élevé. 65% des personnes interrogées la considèrent comme étant « très élevée », atteignant presque le seuil maximal du 16 novembre 2015 (68%). Dans ce contexte, les Français font de moins en moins confiance à François Hollande et au gouvernement pour faire face et lutter contre le terrorisme (29%), tandis que les forces de l’ordre bénéficient toujours d’un capital confiance élevé (80%), même s’il semble s’éroder progressivement (-4 depuis mi-juillet et -8 depuis janvier).
Un basculement se fait jour également s’agissant de la reconnaissance d’une situation de guerre sur le territoire national. Après l’attentat de Nice, les Français étaient très partagés sur cette question puisque 50% d’entre eux considéraient que le pays avait basculé dans une situation de guerre, tandis que 50% ne le reconnaissait pas. Cette fois-ci, après l’attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray, une majorité nette estime que la France est dans un état de guerre (55%). Face à cette situation, la position des Français concernant les personnes « fichées S » se durcit : près des trois quarts d’entre eux (74%, +6 points depuis mi-juillet) sont plutôt favorables à leur emprisonnement.
partager