Les attentats du 13 novembre ont eu un puissant impact dans l’opinion. 98% des Français jugent ainsi que la menace terroriste est aujourd’hui « élevée » dont 68% qui l’estiment « très élevée », niveau supérieur de 19 points par rapport à ce que l’on avait enregistré après les attentats de janvier. 59% des personnes interrogées pensent également que « la France a basculé dans une véritable situation de guerre avec tout ce que cela implique comme conséquences » contre 41% qui adhèrent à l’idée selon laquelle « la France a subi une attaque terroriste sans précédent mais n’a, pour autant, quand même pas basculé véritablement dans une situation de guerre ». Signe supplémentaire de la profondeur de l’impact de ces attaques dans la société française, 44% des sondés déclarent que suite à ces attentats, leur vie quotidienne va changer « beaucoup » ou « assez » dans les prochains mois. Cette proportion atteint certes 55% en région parisienne mais elle s’établit également à un niveau élevée en province (42%), ce qui traduit bien le fait que ce sentiment d’un basculement dans une situation de guerre s’est diffusé sur l’ensemble du territoire. Dans ce contexte, 74% des Français se disent plutôt favorables à ce que les personnes faisant l’objet d’une fiche « S » soient emprisonnées, 84% sont prêts à accepter davantage de contrôles et une certaine limitation de leurs libertés et 85% soutiennent les frappes aériennes contre les positions de l’Etat islamique en Syrie. Ce chiffre s’inscrit en progression de 9 points par rapport à fin septembre (date à laquelle l’armée française a commencé à frapper en Syrie) et constitue le niveau plus élevé de soutien à une intervention extérieure depuis le début des années 90.
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