L’enquête, menée par l’Ifop en partenariat avec Securex et Oxygen, révèle que l’arrêt de travail est un enjeu d’importance dans la vie de l’entreprise car il existe une part faible mais non négligeable de salariés sollicitant des arrêts de travail pour des raisons autres que leur santé (41%). Autre grand enseignement, les relations humaines au sein de l’entreprise ont un grand rôle à jouer dans ces absences et permettent des solutions managériales préventives. En voici les principaux résultats.
L’arrêt de travail : un enjeu important dans la vie de l’entreprise
Au cours de l’année 2016, presque un actif en poste sur deux a eu un arrêt de travail (41%). Cette proportion atteint 50% chez les moins de 35 ans. 15% ont par ailleurs été arrêté plus de 10 jours. Quel qu’en soit le motif, l’importance du nombre de salariés concernés par ces arrêts de travail confère donc un poids certain à cet enjeu dans l’entreprise.
Interrogé sur sa possibilité réelle d’aller travailler lors de son arrêt, un actif en poste sur cinq reconnait qu’il aurait pu aller travailler (20%). Ce score atteint 27% chez les hommes, 28% chez les moins de 35 ans, 36% chez les habitants de l’agglomération parisienne, et 48% chez les travailleurs indépendants. Enfin, ce sentiment d’être en mesure d’aller travailler est plus fortement répandu parmi les personnes ayant déjà sollicité des arrêts maladie pour des raisons autres que leur santé (53%). Cela signifie donc que, pour beaucoup, la santé est considérée comme le principal motif légitime pour ne pas aller travailler.
Une part faible mais non négligeable d’actifs en poste affirme avoir sollicité des arrêts maladie pour des raisons autres que sa santé. 13% sont concernés par ce phénomène, notamment les moins de 35 ans (17%), les habitants de l’agglomération parisienne (18%), les salariés du secteur de l’industrie (18%) et des entreprises de 50 à 199 salariés (21%).
Les motifs avancés de ces arrêts concernant des raisons autres que sa santé mettent en avant l’importance du facteur humain et relationnel au travail et rendent possibles des solutions managériales préventives
Un salarié concerné sur cinq justifie son comportement par convenance personnelle (19%), le reste des personnes interrogées pointe problème qui aurait pu être anticipé en amont par de l’écoute et du dialogue, notamment :
• Un sentiment de non-respect du droit du travail par l’entreprise : contrainte de travailler alors que des RTT ou des congés avaient été posés (11%), heures de travail supplémentaires non payées (10%) ;
• Une situation humaine conflictuelle : conflit avec des collaborateurs (7%), un supérieur (6%) ou des désaccords avec la politique de l’entreprise (6%) ;
• Des états d’âme professionnels : sentiment de reconnaissance insuffisant de son travail (9%), lassitude pour son travail actuel (9%).
Des absences de collègues jugées préjudiciables pour l’efficacité de son travail comme pour celui de l’entreprise
Près des 2/3 des actifs en poste (64%) estiment que leur travail a déjà été pénalisé par des absences de collègues, voire 75% dans les petites entreprises de 20 à 49 salariés qui pallient plus difficilement les absences des salariés. Par ailleurs, le fait d’avoir soi-même connu une ou plusieurs absences augmente la vigilance sur la pénalisation possible de son travail à la suite d’absences de collègues. Ainsi, les personnes ayant elles-mêmes déjà eu des arrêts maladie pour des raisons autres que les congés / RTT ou pour des raisons autres que sa santé sont plus nombreuses à reconnaitre que leur travail est pénalisé dans ce cas de figure (respectivement 73% et 70%).
A l’échelle de l’entreprise, le constat est similaire dans la mesure où 66% des personnes ayant été pénalisé par des absences de collègues reconnaissent que ces absences ont pu être préjudiciables aux performances de l’entreprise.
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