Quatre ans après le début de la crise économique, l’association Passerelle ESC continue à s’intéresser à l’impact de celle-ci sur les recrutements – notamment des jeunes diplômés – et sur l’adaptation des parcours de formation des étudiants dans un tel contexte.
Présentation des principaux résultats du sondage réalisé par l’IFOP :
– 55 % des recruteurs interrogés reconnaissent qu’il leur est plus difficile d’anticiper leurs besoins en termes de recrutement du fait de la crise économique. Cela est encore plus marqué dans les entreprises de 100 à 199 salariés (61 %) et de 200 à 249 salariés (66 %).
– 69 % des entreprises interrogées affichent une politique de recrutement plus prudente (multiplication des étapes dans le processus, prise de risque moindre dans le choix des profils…).
– Dans ce contexte, 70 % des recruteurs interrogés reconnaissent favoriser l’embauche de profils expérimentés, devant les jeunes diplômés (59 %) et les seniors (56 %).
– Si 59 % d’entre eux déclarent toujours favoriser le CDI, le recours au travail temporaire (45 %) et aux CDD (44 %) demeure néanmoins conséquent. Une tendance qui pourrait s’affirmer sur le long terme, si l’on considère que plus de la moitié de ces mêmes entreprises ne pensent pas retrouver plus de visibilité dans leur politique de recrutement au cours des prochains mois.
Face à ce constat, une majorité des lycéens et étudiants interrogés (55%) s’avoue plus inquiète qu’en 2010 quant à son avenir professionnel :
– 58 % d’entre eux accordent plus d’importance aux débouchés professionnels liés à la formation qu’à leur propre intérêt pour ladite formation (contre 51 % en novembre 2010).
– Ils sont également plus nombreux à repenser leur plan d’études pour s’orienter vers une formation plus professionnalisante (46% / + 6 points), à privilégier une filière d’études longues, afin de retarder leur arrivée sur le marché du travail (38% / + 9 points) et à s’orienter vers les carrières de la fonction publique pour garantir leur emploi (31% / + 5 points).
– Echantillon de 200 DRH, responsables des ressources humaines ou du recrutement, travaillant dans un échantillon d’entreprises représentatif des entreprises de 50 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille et secteur d’activité) après stratification par région.
– Echantillon de 800 personnes, représentatif de la population lycéenne et étudiante. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, niveau d’études) après stratification par académie.
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