En partenariat avec

Sondage

Quel regard porte les Français sur l’avenir du modèle social ?

Dans le cadre de la campagne présidentielle, Vae Solis a souhaité s’associer à l’IFOP pour comprendre les ressorts profonds de l’électorat en analysant six thèmes structurants la société française. Cette quatrième enquête d’opinion porte sur un sujet qui a été réactivé lors du quinquennat notamment à travers le projet de réforme des retraites : le modèle social français et son avenir.

Alors que ce sujet est au cœur du discours de plusieurs candidats, il nous a semblé opportun de réaliser une enquête destinée à dresser un état des lieux des opinions et attentes des Français sur ce sujet.

 

Le modèle social est étroitement associé par les Français à l’assurance maladie

 

Premier constat de cette enquête, quand ils pensent au modèle social, les Français pensent avant tout à l’assurance maladie. C’est l’élément perçu comme étant le plus constitutif du modèle social français (62%), devant la gratuité de l’école (36%), les allocations familiales (34%), le salaire minimum (29%), les minimas sociaux (26%), le système de retraite par répartition (23%), l’indemnisation des chômeurs (22%), les 35 heures (21%), la protection des salariés par le biais du droit du travail (20%) et la politique fiscale redistributive (13%). Pour 76% des sondés il s’agit d’un thème qui devrait être considéré comme prioritaire devant des thématiques comme la lutte contre l’immigration ou l’insécurité.

Alors que la réforme des retraites a été suspendue, c’est cette dimension du modèle social qui est perçue comme étant la plus susceptible d’être remise en cause (41%), à égalité avec les 35 heures (41%) et juste devant l’indemnisation des chômeurs par l’assurance chômage (33%).

 

Le modèle social suscite l’attachement de plus de 8 Français sur 10

Les résultats de l’enquête montrent que le modèle social français suscite un attachement très large au sein de la population (82%) et ce, quel que soit, la catégorie socio-professionnelle ou l’affiliation politique des personnes interrogées. Il est vu comme étant envié à l’étranger (73%) et constitutif de l’identité de la France (82%). Si les Français estiment largement qu’il est menacé (80%), ils sont partagés quant au fait qu’il faudrait le réformer (56%).

En fait, la crise du Covid 19 – marquée par des dépenses publiques très importantes – semble avoir mis de côté les enjeux de financement : la proportion de Français estimant qu’il faut réformer le modèle social est passée de 69% en 2014 à 56% en 2022. Moins d’un Français sur deux estime que le modèle social est trop couteux ou inefficace, soit une baisse de 7 points entre 2014 et 2022. Enfin, l’idée selon laquelle le modèle social nuit à la compétitivité économique de la France n’est partagée que par 39% des Français.  Afin de réduire les déficits sociaux les sondés ne sont plus que 32% a remettre en cause le principe d’universalité des prestations maladie et d’allocations familiales (contre 43% en 2014) et 26% d’entre eux préconisent la réduction des prestations sociales (+6%) et la recherche de nouveaux modes de financement (TVA sociale…) pour 20% (+6%).

 

Désormais à peine un Français sur deux estime qu’il faut réformer le système des retraites en France

Pour 41% des sondés deux « acquis sociaux » pourraient être remis en cause dans les années à venir : la durée légale du travail à 35h et le système de retraite par répartition. Le bien-fondé d’une réforme des retraites est d’ailleurs de plus en plus remise en question avec désormais seulement une courte majorité de Français acquise à cette idée (57%, – 19 points par rapport à 2019). Désormais, seulement les retraités apparaissent comme majoritairement convaincus du fait qu’il faut réformer ce système (66%). Aucune option de réforme n’est approuvée par une majorité de Français : ni une augmentation (45%) ou un allongement des cotisations (44%), ni un recul de l’âge légal de départ (40%). La suppression de l’augmentation annuelle des montants des pensions fait figure de repoussoir avec 82% des sondés y étant hostiles.

 

Dans un contexte de reprise économique, les jugements à l’égard des demandeurs d’emploi se durcissent

 

Alors que le chômage se situe à un niveau historiquement bas, les jugements à l’égard des demandeurs d’emploi se durcissent avec une montée en puissance du discours contre l’assistanat. Désormais, deux tiers des Français estiment que les « chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment », une proportion en progression de 15 points par rapport à 2014. De surcroit, l’idée selon laquelle la diminution du montant des allocations permettrait de faire baisser le chômage rencontre un écho plus important (57%, + 10 points) et 33% des sondés estiment que l’indemnisation des chômeurs est un acquis social qui pourrait être remis en cause dans les années à venir.

 

Artisans, agriculteurs et militaires sont perçus comme plus à même de défendre le modèle social que les dirigeants d’entreprise et les responsables politiques

 

Les professions associées à « la France éternelle » telles que les artisans (78%), les agriculteurs (75%) bénéficient d’un niveau de confiance élevé en matière de défense du modèle social. A l’inverse, les responsables politiques (32% pour l’exécutif, 28% pour les parlementaires) et syndicaux (39%) suscitent un niveau de défiance majoritaire. Les responsables d’ONG et d’associations, les chefs d’entreprise restent à un niveau intermédiaire avec de 52 à 47% en terme de confiance pour défendre le modele social français. Emmanuel Macron (38%), Valérie Pécresse (37%), Marine Le Pen (36%) et Jean-Luc Mélenchon (36%) sont les personnalités qui suscitent le plus de confiance pour défendre le modèle social.

Documents à télécharger

Présentation Analyse

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1508 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 3 au 4 février 2022.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi. Directeur Général Opinion

François Legrand Directeur d’études - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Documents à télécharger

Présentation Analyse

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1508 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 3 au 4 février 2022.

publications associées

Pour télécharger ce document, veuillez remplir le formulaire ci-dessous :
  • votre adresse mail professionnelle, si applicable
  • Si applicable
  • Hidden
  • Les données que vous nous communiquez dans ce formulaire seront traitées et conservées uniquement afin de répondre à votre demande et de conserver une preuve du traitement de celle-ci. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. https://www.ifop.com/politique-de-confidentialite/
    Nous serons ravis de garder le contact avec vous et vous invitons à vous abonner à nos communications. Vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Inscription newsletter

Retrouvez toute l’actualité d’IFOP – nos publications à la une, à ne pas manquer et pleins d’autres… - dans notre newsletter mensuel envoyé chaque fin de mois.

Déposez
votre brief

S'inscrire à notre newsletter

Consultez nos précédentes éditions

Recent Posts

Top Categories