2ème vague du baromètre sur l’image du commerce et de la grande distribution aux yeux des Français

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09.07.25

  • Ifop Opinion
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Une image du commerce et de la grande distribution toujours majoritairement positive et portée par la proximité que le secteur entretient avec les Français

Au 7e rang des secteurs d’activité testés auprès des Français, le commerce et la grande distribution bénéficient d’une opinion qui reste majoritairement favorable (52%). Mais, alors que le podium demeure occupé par l’agriculture (78%), le tourisme (78% également) et la restauration (77%), l’image globale de certains secteurs présente une érosion significative par rapport à 2022. C’est en effet le cas de ces deux derniers (respectivement – 4 et – 5 points) ainsi que de l’industrie agroalimentaire (48%, – 5 points) mais surtout de l’industrie automobile : encore valorisée par les deux tiers des Français il y a 3 ans, elle est tombée à 56% en 2025, chutant de 10 points. Dans ce contexte, la baisse de 4 points de l’image du commerce et de la grande distribution apparaît contenue.

Des attentes d’évolution vers des magasins plus serviciels

Deux attentes principales semblent particulièrement importantes pour les consommateurs : le développement des services en magasin (85% de TOTAL favorable » dont 30% de « très favorable ») et le réemploi des emballages (84%) qui – testé pour la 1ère fois dans ce baromètre – présente un score élevé de répondants très affirmés (42% de « très favorables »). La hiérarchie des autres attentes évolue peu par rapport à 2022.

Tout juste peut-on noter quelques légères baisses concernant la vente de produits de seconde main (76%, soit – 5 points) ainsi que des fonctionnalités qui semblent aujourd’hui plus habituelles telles que le commerce en ligne (65%, soit – 4 points) et la livraison rapide de produits à domicile (60%, soit – 6 points).

En revanche, les magasins automatiques gagnent en attrait, tout en demeurant en fin de liste (29%, +4 points), notamment auprès des jeunes (42% des moins de 35 ans) mais aussi en agglomération parisienne (42%) tandis que les ruraux s’en montrent moins friands (17% seulement).

Dans son rôle d’employeur, le secteur améliore globalement sa perception, tout en demeurant caractérisé par l’emploi peu qualifié ou peu rémunéré, certes, mais aussi où tout le monde peut trouver sa place

La perception d’un secteur proposant des emplois peu rémunérés (86%), peu qualifiés (85%) ou à temps partiel (85%, – 3 points) demeure encore très ancrée mais s’accompagne, à même hauteur, par l’impression que des emplois y sont accessibles à tous (84%).

Parmi les dimensions nouvellement testées cette année, la majorité des répondants reconnaît à ce secteur l’avantage de « travailler au contact des gens » (75%), la possibilité « d’acquérir ces compétences utiles et valorisables dans d’autres secteurs » (65%) ou encore « la fierté procurée, en dépit des préjugés courants » sur ce secteur (63%).

Relevons, par ailleurs, que le respect de l’égalité hommes-femmes y semble davantage visible qu’il y a 3 ans (59%, +7 points). Les jugements sont en revanche plus mitigés s’agissant de la sécurité de l’emploi (49%, davantage aux yeux des catégories populaires : 54%) et la possibilité d’une évolution de carrière rapide (47%), tout en progressant de 5 points. Par ailleurs, les délocalisations d’emplois apparaissent un peu moins caractéristiques du secteur (44%, -6 points).

Le modèle du super/hypermarché n’est pas mort ! Loin de là.

Les super/hypermarchés consolident leur place de leader à la fois en termes de fréquentation (68% y effectuent « au moins une fois par semaine leurs achats de la vie quotidienne, +3 points) et en termes de préférence (65%, notamment les 65 ans et plus (73%)), creusant ainsi encore un peu plus l’écart avec les commerces de proximité en centre-ville (43% de fréquentation hebdomadaire et 36% de préférence, -4 points). L’écart d’affection était de 22 points en 2022, il est aujourd’hui de 29 points.

 

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