Taxe Zucman : un cas d’école pour comprendre la viralité politique

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07.10.25

  • Deep Opinion
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En janvier dernier, la députée écologiste Eva Sas déposait une proposition de loi inspirée des travaux de l’économiste Gabriel Zucman : instaurer un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, soit environ 1 800 foyers fiscaux en France. À première vue, un sujet technique et réservé aux cercles politiques. Pourtant, en quelques semaines, la taxe Zucman est devenue l’un des débats les plus viraux de la rentrée.

Son émergence n’a rien d’anodin. Elle s’inscrit dans un climat économique marqué par l’alourdissement de la dette publique et par une instabilité politique persistante. Loin de rester cantonnée à l’Assemblée nationale, la proposition s’est imposée dans les médias, puis sur les réseaux sociaux, où elle a pris une dimension inédite.

Pour analyser cette séquence, les équipes de Deep Opinion ont exploité les données de Visibrain France pour en décrypter les ressorts.

Entre août et septembre, le débat autour de la taxe Zucman a généré près de 486 000 publications émanant de 86 000 internautes. La séquence médiatique, marquée par les interventions de Gabriel Zucman et les réactions d’acteurs politiques et économiques, a déclenché une visibilité exceptionnelle.
En l’espace de quelques semaines, une proposition fiscale est sortie du cadre institutionnel pour devenir un vrai sujet de société, porté par :

  • Des relais médiatiques puissants (émissions TV, JT, presse)

  • Une polarisation idéologique en ligne, particulièrement sur X

  • Une mobilisation inhabituelle des entrepreneurs sur LinkedIn

  • Des attaques personnelles et, en marge, de la désinformation

Ce cas illustre comment, aujourd’hui, l’opinion se façonne : à la croisée des médias traditionnels, des réseaux sociaux et des figures qui incarnent le débat.

 

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