École, environnement, santé : les clés d’une ville adaptée aux familles
Les résultats montrent que l’attractivité urbaine pour les familles repose d’abord sur la qualité de l’environnement scolaire (45%), un cadre de vie sain et écologique (44%), l’accès à la santé (38%) et aux activités culturelles, sportives et de loisirs (38%). Les écarts socio-démographiques sont faibles, à une exception près : le cadre de vie « sain » pèse davantage pour les catégories supérieures (52% vs 38% dans les catégories populaires).
On note que les parents de l’agglomération parisienne se disent moins préoccupés par les problèmes d’accès (à la santé autant qu’aux activités) que ceux des communes rurales, mais davantage par la sécurité, l’accès au logement et des transports adaptés aux familles. Ces préférences reflètent des « capitaux » différentiels : là où l’offre est rare, l’enjeu premier reste l’accessibilité. En ville, où l’offre est dense, ce sont des préoccupations économiques, notamment pour le logement, et de sécurité qui l’emportent.
Un cadre globalement favorable, mais moins en ruralité
Près de huit parents sur dix (78%) jugent que leur commune offre un cadre de vie favorable. Cet avis est un peu plus fréquent en milieu urbain (plus de 80%) qu’en milieu rural (73%).
Sur l’évolution récente des services aux familles, le diagnostic est partagé : 43% les disent stables, 37% en amélioration, 12% en dégradation. Dans le détail, on observe que les fonctions récréatives semblent s’améliorer plus rapidement que les fonctions essentielles (santé, logement, sécurité) : environ un tiers (31%) estime que l’accès aux activités culturelles, sportives et de loisirs ainsi que le cadre de vie sain et écologique se sont améliorés. À l’inverse, 22% constatent une dégradation de l’accès à la santé, 21% de l’accès au logement et des tarifs adaptés, et 19% de la sécurité dans l’espace public.
La conciliation de la vie professionnelle avec la vie familiale au cœur des préoccupations
Près d’un tiers (32%) des parents ont déjà renoncé à une opportunité professionnelle, réduit leur temps de travail ou cessé de travailler faute de solution de garde adaptée. Si le phénomène touche toujours davantage les femmes (36%), il concerne également un quart des hommes (25%).
Les priorités avancées pour améliorer la conciliation sont : élargir les horaires des services publics locaux (31%), enrichir l’offre d’activités sur le temps périscolaire (29%), encourager la flexibilité horaire en entreprise et renforcer les aides financières pour accéder aux modes de garde individuels (21%, avec un soutien marqué dans l’agglomération parisienne : 30%).
Des politiques locales déterminantes pour envisager un nouvel enfant
Plus de la moitié des parents juge que l’action municipale pèse réellement sur la natalité, avec un effet renforcé dans des villes de plus de 100 000 habitants (61%) et dans l’agglomération parisienne (60%), où les coûts de logement et contraintes économiques sont saillants.
Parmi les leviers les plus plébiscités par les parents souhaitant un nouvel enfant (et qui représentent 17% des familles) : un accès plus simple à la santé et des aménagements urbains plus favorables (84%), suivi de l’amélioration de la sécurité (83%), de tarifs municipaux plus avantageux (82%) et d’une solution de garde garantie (81%).
Des attentes et préoccupations des familles seulement partiellement intégrées dans les programmes municipaux, mais un enjeu décisif dans le vote
Moins de quatre parents d’enfants sur dix (39%, contre 43% qui sont d’un avis opposé) considèrent que les candidats aux élections municipales accordent suffisamment d’importance aux besoins et attentes de leur famille dans leurs propositions et leurs programmes. Pourtant, plus des deux tiers des parents indiquent que ces enjeux auront une importance dans leur choix électoral, donc un cinquième (20%) estiment que cela aura beaucoup d’importance.