L’émancipation des femmes par la tech

Ensemble avec

15.10.25

  • Ifop Opinion
  • Affaires publiques

3 min de lecture

Trois dynamiques majeures d’émancipation

L’étude quali-quanti menée par l’Ifop met en lumière le rôle des études et carrières dans la tech comme vecteur d’émancipation pour les femmes. Trois dimensions principales émergent :

  • Émancipation économique : des salaires dès le premier emploi largement supérieurs aux revenus du foyer parental ;
  • Émancipation géographique et sociale : mobilité accrue vers les centres urbains et ouverture à de nouveaux milieux culturels ;
  • Émancipation familiale : autonomie précoce vis-à-vis de la tutelle parentale et affirmation d’une culture d’indépendance.

Des choix d’orientation fondés sur la passion et la stratégie

Les étudiantes interrogées manifestent un fort intérêt pour l’innovation et la créativité (89 %) ainsi que pour les conditions de travail et les perspectives de carrière (89 %). Le choix de la tech apparaît à la fois comme un métier de passion et un levier d’ascension sociale et professionnelle.

Une autonomie marquée dans les parcours d’orientation
La moitié des répondantes (50 %) se sont informées seules sur les études et métiers de la tech, et 44 % via leur établissement scolaire. Les parents, souvent en retrait, occupent un rôle secondaire, principalement en raison d’une méconnaissance du secteur.

Une formation jugée exigeante mais formatrice

La formation dans la tech est perçue comme stimulante et formatrice : 81 % soulignent un fort apprentissage, 78 % la capacité à travailler en équipe, et 69 % l’acquisition de créativité et d’innovation. Cependant, 83 % des femmes déclarent avoir rencontré au moins une difficulté liée à leur genre, même si la majorité estime avoir surmonté ces obstacles.

Des inégalités persistantes dans la vie professionnelle

Les difficultés observées pendant la formation se prolongent dans la sphère professionnelle : 57 % évoquent des freins à l’évolution ou des écarts salariaux, 38 % une remise en cause de leur légitimité, et 48 % dénoncent un manque de modèles féminins. Ces constats témoignent d’un environnement encore marqué par une culture masculine dominante.

Un secteur porteur d’autonomie et de reconnaissance

Malgré ces freins, 96 % des femmes travaillant dans la tech se disent satisfaites de leur situation professionnelle. Leur métier représente pour elles un levier d’autonomie financière et de reconnaissance sociale : 93 % jugent leur statut valorisant et 91 % se sentent reconnues pour leurs compétences.

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