Le regard des Français à l’égard des entrepreneurs engagés en politique

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24.10.25

  • Ifop Opinion
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Un haut niveau de confiance envers les institutions publiques et les dirigeants de TPE et PME

Les Français témoignent d’un niveau de confiance élevé à l’égard des institutions publiques : l’hôpital (81%), l’armée (80%) et l’école (70%) figurent en tête du classement. Les dirigeants de TPE/PME (69%), les associations (68%) et les élus municipaux (67%) bénéficient également d’un niveau de confiance élevé, traduisant l’attachement des Français aux structures locales et à l’engagement de terrain. La confiance apparaît plus contrastée envers les dirigeants de start-up (50%) et ceux des grandes entreprises (43%). Les médias (33%) et les responsables politiques nationaux (18%) ferment la marche.

Un besoin de proximité et d’efficacité exprimé dans le rapport à la politique nationale

Interrogés sur ce qui manque le plus à la politique nationale aujourd’hui, les Français citent en premier lieu la proximité avec la réalité du terrain (42%). Plus d’un tiers évoquent un manque de capacité à agir concrètement et efficacement (36%), tandis que seuls 15% mettent en avant l’absence de vision à long terme.

Une large ouverture à une implication plus forte des entrepreneurs en politique, perçus comme des acteurs efficaces, indépendants et crédibles

De manière générale, les Français se montrent favorables à une plus forte implication des entrepreneurs en politique (71%). Dans le détail, près de 7 Français sur 10 se disent favorables à ce que des entrepreneurs se présentent aux élections législatives (69%). Cet engouement est encore plus marqué à l’échelle locale, où plus de trois quarts des répondants se déclarent favorables à l’engagement d’entrepreneurs aux élections municipales (77%).

En effet, une majorité estime que les entrepreneurs apporteraient davantage d’efficacité que les responsables politiques actuels (61%, dont 12% « tout à fait »). Cette perception positive repose en partie sur leur indépendance, considérée comme un atout susceptible de redonner confiance pour 62% des répondants. Pour plus d’un tiers, cette indépendance garantit sincérité et liberté (39%), tandis que seuls 15% y voient une faiblesse pouvant isoler les concernés. Près d’un Français sur deux considère toutefois qu’il ne s’agit ni d’une force ni d’une faiblesse particulière (46%).

Par ailleurs, l’expérience d’un entrepreneur est perçue comme un atout en politique. Ainsi, près de 4 Français sur 5 estiment que les compétences en gestion d’équipes, budgets, et projets concrets sont utiles (79%, dont 20% « tout à fait »). Il est à souligner que, si les Français interrogés sont favorables à davantage de profils issus du monde de l’entreprise en politique, c’est avant tout pour qu’ils mettent leurs compétences au service de l’intérêt général (66%).

Des effets potentiels globalement perçus comme positifs sur la modernisation et l’efficacité de l’action publique

Pour une majorité de Français, l’arrivée de davantage d’entrepreneurs en politique aurait des effets positifs : 65% estiment que cela permettrait de moderniser l’action publique et de rapprocher la politique de la vie quotidienne des Français et 62% considèrent que cela rendrait l’action politique plus efficace et pragmatique.

Des réserves subsistent toutefois : 39% redoutent que l’engagement des entrepreneurs en politique accroisse les inégalités en laissant de côté l’intérêt général, tandis que 27% jugent qu’il n’aurait aucun impact majeur sur le fonctionnement de la vie politique.

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