L’Ifop pour l’Observatoire français du catholicisme, a réalisé une étude sur le clergé français, plus précisément sur les prêtres, donnant un éclairage inédit sur cette catégorie de population.
Le clergé français se caractérise par un âge relativement élevé : 36 % des prêtres ont entre 50 et 64 ans, et 31 % entre 35 et 49 ans. Une part importante est titulaire d’un diplôme de deuxième ou troisième cycle universitaire (40 %). La plupart ont été ordonnés au cours des années 2000-2009 (25 %) ou 2010-2019 (24 %). Sur le plan des origines, les prêtres issus du continent africain représentent désormais une part significative du clergé (44 %), devant ceux d’origine européenne (26 %).
La majorité des prêtres ont grandi dans des familles catholiques pratiquantes et engagées dans la vie de l’Église (56 %). Pour 83 % des prêtres, les expériences chrétiennes vécues pendant la jeunesse ont été déterminantes : les Journées mondiales de la jeunesse (36 %), les Scouts d’Europe (22 %) ou encore les Scouts et Guides de France (16 %) figurent parmi les lieux clés de maturation spirituelle.
Si une très large majorité des prêtres se déclarent heureux (95 %), la moitié d’entre eux reconnaissent être devenus « moins idéalistes » face aux réalités de leur mission (35 %) ou se sentir « un peu désabusés et fatigués » (15 %). Les difficultés évoquées sont multiples : sentiment d’un manque de soutien de la hiérarchie (17 %), recul de la foi chez les fidèles (16 %), affaiblissement de l’institution catholique (16 %), fatigue physique et psychique (16 %), contraintes logistiques (15 %), question du célibat sacerdotal (15 %), tensions ou manque de fraternité entre prêtres (14 %).
Pour exercer leur ministère dans de meilleures conditions, les prêtres expriment surtout le besoin d’être entourés d’équipes de laïcs fiables et autonomes (77 %), d’être davantage écoutés par la hiérarchie (60 %), de pouvoir s’appuyer sur un laïc au quotidien (42 %) et de disposer d’un lieu de repos régulier (40 %).