Dans un baromètre plutôt stabilisé par la gravité des évènements et des mobilisations, et dont Alain Juppé conserve le premier rang à 65% de bonnes opinions (-3), les responsables gouvernementaux tirent le profit de leurs actions à la fois mobilisatrices et rassembleuses : +5 pour le Premier ministre déjà très haut et dorénavant à la deuxième place du baromètre à 60%, +10 pour le président de la République qui remonte de très bas, à 37%, +17, surtout pour le ministre de l’intérieur qui monte au 8ème rang à 52%. En sens inverse, Nicolas Sarkozy, peut-être parce qu’il a commencé à se distancier du discours d’union nationale, recule lui de 4 points, à 38% (et même de 7 points à l’UDI et de 6 chez les personnes sans sympathie partisane) ; toutefois, chez les seuls sympathisants UMP, il fait toujours la course en tête avec 83% de bonnes opinions, quasiment à égalité avec Alain Juppé 82%, François Fillon n’étant qu’à 67% et Bruno Le Maire à 52%. Traduction de ces évolutions en duel de préférence, l’écart spectaculaire entre les résultats des deux têtes de l’exécutif face à l’ancien président de la République : malgré une remontée de 3 points par rapport à il y a 6 mois en juillet 2014, François Hollande reste dominé à 41% contre 49% pour Nicolas Sarkozy, qui est lui écrasé par Manuel Valls, 37% seulement contre 57% au Premier ministre, en raison de la fuite des sympathisants UDI (69% – 27% pour Valls) et Modem (85% – 7%) ; Manuel Valls l’emporte dans toutes les catégories non politiques (sauf de très peu chez les commerçants et artisans, 47% – 48%).
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