L’évolution des modes de travail soulève des enjeux majeurs en matière de qualité de vie au bureau. Odile Duchenne, directrice générale d’Actineo, l’Observatoire de la qualité de vie au travail, réagit aux enseignements de l’enquête 2025 sur la qualité de vie au travail, menée avec Sociovision, filiale du Groupe Ifop.
Question 1 : Pour cette nouvelle édition de votre Baromètre sur la qualité de vie au travail, vous avez fait le choix de travailler avec Sociovision (filiale du Groupe Ifop). En quoi notre approche a-t-elle contribué à nourrir vos réflexions et à faire évoluer la portée de cette étude ?
Pour réaliser notre baromètre Actineo de la Qualité de vie au travail, nous avons fait appel à plusieurs instituts d’enquête d’opinion, dont Sociovision. Nous apprécions particulièrement l’approche sociologique de Sociovision et sa profondeur d’analyse, car nous sommes accompagnés de vrais experts en sciences sociales et c’est ce qui fait la différence.
Sociovision bénéficie d’une base de données incroyable sur la société française grâce son propre Observatoire France qu’il mène depuis 40 ou 50 ans ! Sociovision est incontournable pour faire émerger les tendances lourdes et les tendances émergentes sur tous les sujets qui nous intéressent : valeurs, aspirations, modes de vie, relation au travail etc.
Question 2 : L’enquête 2025 révèle des tensions croissantes autour du télétravail, de l’engagement des jeunes générations ou encore du rapport au collectif. En quoi la profondeur analytique de cette édition vous a-t-elle permis de mieux saisir ces mutations, et quels enseignements en tirez-vous pour les acteurs du bureau ?
Au fil de nos enquêtes, les questions sur l’aménagement spatial et l’équipement des espaces de bureau se sont enrichies d’autres questions sur les valeurs, la relation au travail, les enjeux de management, spécialement cette année. C’est grâce à cette vision 360° des enjeux de la vie au bureau, que nous comprenons l’importance de l’aménagement et de l’équipement des bureaux dans le ressenti par les actifs d’une bonne qualité de vie au travail, et leur interdépendance avec les autres enjeux, RH, management, santé, bien-être, vie collective, conditions de vie au travail.
Riches de cette connaissance scientifique robuste, les acteurs de la vie au bureau sont armés pour adapter leur offre et leurs services à leurs clients et les convaincre d’investir dans le cadre de vie de leurs salariés.
Question 3 : Dans un contexte où les attentes autour de la qualité de vie au travail deviennent plus exigeantes et protéiformes, quels sont selon vous les apports les plus différenciants de cette étude pour faire évoluer les offres, services et espaces du bureau de demain ?
Nous sommes les seuls, aujourd’hui en France, à questionner tous les 2 ans les actifs représentatifs de la France qui travaille au bureau, à travers le focus de l’aménagement et de l’équipement des espaces de travail. Grâce aux résultats de l’enquête, nous pouvons affirmer que l’aménagement et le mobilier contribuent au sentiment de bien-être et de satisfaction des salariés au travail. Les enseignements forts de cette édition sur la place du travail dans la vie des gens, le droit-acquis qu’est devenu le télétravail, les valeurs d’individualité, la liberté grandissante et la vie collective en entreprise, vont inspirer tous les acteurs de la vie au bureau et contribuer à transformer nos espaces de vie, grâce au fil rouge révélé par notre vague 2025 : la demande forte des collaborateurs pour que leurs employeurs donnent la priorité à l’harmonie sociale et au bien-être au sein de l’entreprise
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