A l’approche des élections professionnelles ce décembre, l’Ifop a mené une enquête pour Acteurs publics et le pôle fonctions publiques d’AG2R LA MONDIALE sur la qualité de vie au travail. Dans l’ensemble, 59% des agents des services publics jugent que le dialogue social a un impact sur les conditions de travail. Par ailleurs, près de 8 agents sur 10 (79%) pensent que le statut est encore adapté à la fonction publique d’aujourd’hui. Cette opinion est plus marquée chez les agents travaillant dans un organisme de droit privé exerçant une activité de service public (89%).
Dans les douze mois à venir, la grande majorité des agents (61%) n’envisagent pas de changer de poste. Parmi ceux qui envisagent de changer de poste, un tiers d’entre eux (36%) l’imaginent pour rejoindre une autre administration ou organisation au sein du même versant. Une proportion similaire d’agents (31%) envisagent de changer de poste au sein de l’organisation ou administration dont ils font actuellement partie. D’autres agents pensent changer de poste pour rejoindre le privé (18%). Ce sont plus communément les agents contractuels ou assimilés qui prévoient de changer de poste pour rejoindre le privé (44%).
Alors que le gouvernement a lancé le chantier des grilles salariales dans la fonction publique, plus de 7 agents sur 10 (71%) jugent qu’en matière de rémunération il faut revaloriser le traitement indiciaire, alors que 29% des agents pensent qu’il faut en priorité favoriser la rémunération individuelle pour récompenser le mérite et l’engagement.
Les agents attendent en priorité du programme d’amélioration de la qualité et des conditions de travail de la fonction publique annoncé en septembre une amélioration des conditions de travail (un agent sur deux : 52%). Les autres éléments sont nettement moins cités : une meilleure prise en compte de la santé mentale (12%), la formation (11%) ou encore la protection sociale (10%).
Lorsqu’il s’agit de la transition durable, un tiers des agents (30%) pensent qu’il faut en priorité favoriser l’initiative et les solutions de terrain pour leur permettre d’intervenir efficacement. Par ailleurs, 26% pensent qu’il faut donner davantage de moyens aux institutions, et 23% affirment qu’il faut clarifier les missions et prioriser les interventions du service public au services de transitions.
Les agents mentionnent dans 65% des cas le développement du télétravail et des outils à distance comme l’une des avancées de la crise sanitaire qui ont perdurées aujourd’hui. Le management par la confiance et moins par le contrôle est aussi mentionné (18%) ainsi que les circuits courts de décision (10%).
Enfin, dans l’ensemble, 62% des agents se disent satisfaits dans l’exercice de leurs missions actuelles, un élément plus marquant (70%) pour les agents des fonctions dans le domaine des Ressources Humaines. Cependant, la quasi-majorité des agents (48%) pensent qu’il faut revaloriser les rémunérations pour améliorer l’attractivité du secteur public.