Octobre 1989, Philippe de Villiers et d’autres parlementaires français partent à Beyrouth soutenir le Général Aoun, retranché dans son palais présidentiel, assiégé par les troupes syriennes et leurs alliés. Décembre 2021, le même Philippe de Villiers accompagne le candidat Éric Zemmour dans son voyage en Arménie. A plus de trente ans d’écart, ces deux initiatives illustrent à la fois la fidélité constante de la droite conservatrice au sort des chrétiens d’Orient, mais également comment les évolutions géopolitiques dans cette région entrent en résonnance avec une inflexion assez marquée du discours tenu par la droite conservatrice. En quelques décennies, nous sommes ainsi passés d’une posture de solidarité (motivée par des considérations humanitaires et une fidélité à des relations historiques) avec les chrétiens du Liban engagés dans une guerre civile, à tout autre chose.
Focus
N°222 // Du Liban à l’Arménie, le sort des chrétiens d’Orient comme enjeu électoral pour la droite française
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