À deux ans de l’élection présidentielle de 2027, Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro propose une deuxième vague du baromètre de l’ambition présidentielle. Cette enquête vise à mesurer l’appétence des Français pour de possibles candidatures à un scrutin perçu comme une échéance de renouvellement, tout en recueillant leurs pronostics sur la capacité des personnalités politiques à concrétiser une intention de se présenter.
Jordan Bardella enregistre des niveaux élevés tant en souhait de candidature (43%) qu’en pronostic (69%). La nette progression de son pronostic (+9 points depuis février 2025) semble notamment liée à la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité. Cette dernière, bien qu’encore soutenue par 42% des sondés sur le plan du souhait — un niveau équivalent à celui de Jordan Bardella —, voit son pronostic de candidature chuter de manière significative (53%, soit -21 points). Marion Maréchal, testée pour la première fois dans ce baromètre, atteint 27% de souhaits, s’imposant comme la troisième figure la mieux placée parmi les représentants de la droite radicale. Elle devance ainsi Éric Zemmour, le leader de Reconquête, qui ne recueille que 15% de souhaits.
Du côté des Républicains, Bruno Retailleau apparait comme le mieux placé, avec 35% de souhaits et 46 % de pronostic. Il devance son adversaire à la tête du parti Laurent Wauquiez, crédité de 21% de souhaits et 41% de pronostic. Les écarts sont nets sur la dimension du souhait, mais plus resserrés sur celle du pronostic.
Édouard Philippe et Gabriel Attal sont aujourd’hui les deux personnalités les plus citées dans le bloc central. Le maire du Havre recueille 41% de souhaits de candidature et 63% de pronostic, des scores en hausse depuis février. Gabriel Attal le suit avec 34% de souhaits et 51% de pronostic. Edouard Philippe reste donc en tête, mais le chef du parti Renaissance confirme sa place dans le paysage, avec une progression régulière. Les deux figures apparaissent comme les plus identifiées dans la perspective d’une candidature du bloc central.
À gauche, plusieurs personnalités suscitent de l’intérêt, avec des niveaux de souhaits et de pronostics en progression. Raphaël Glucksmann atteint 28 % de souhaits de candidature et 40 % de pronostic, Fabien Roussel 25 % et 42 %, et François Ruffin 25 % et 32 %. Jean-Luc Mélenchon reste très présent dans les pronostics, à 53 %, mais il est moins souhaité (16%), ce qui montre un écart entre visibilité et désir de candidature du leader insoumis.