A un an de l’élection présidentielle, la crise sanitaire et économique semble déjà laisser son empreinte sur le scrutin, et plus largement sur le temps post-électoral. En effet, l’Ifop pour l’Humanité a interrogé les Français sur la mesure qu’ils souhaitaient voir mise en œuvre de manière prioritaire après l’élection. Ainsi, l’instauration d’un grand plan de réinvestissement dans les services publics, en particulier de santé, arrive nettement en tête avec 72% des interviewés qui la jugent « tout à fait prioritaire ». Cette mesure révèle deux choses de l’impact de la crise sur l’élection présidentielle et sur le temps plus long qui suivra le scrutin : d’une part, le secteur de la santé est désormais perçu comme un enjeu majeur pour le pays, et d’autre part, la conception d’un état plus interventionniste et d’un renforcement du secteur public apparait comme une voie de recours pour redresser le pays.
Les autres mesures jugées prioritaires par les Français sont d’ordre économique et corrélées aux failles révélées par la crise du Covid-19. En effet, la baisse de la TVA sur les produits de la vie courante est à mettre en place rapidement pour 63% des interviewés, ce qui rappelle le débat autour de la question du prix des masques en début de crise. Vient ensuite l’augmentation du Smic (52%) de 250 euros brut, soit 200 euros net.