La loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions substituera à compter du 1er janvier 2016 aux 22 régions métropolitaines existantes 13 nouvelles régions. S’inscrivant dans une logique de simplification administrative et de réduction des dépenses de fonctionnement des collectivités territoriales, elle laisse sceptique nombre de Français aujourd’hui selon le sondage Ifop pour le Journal du Dimanche à quelques mois de l’échéance.
– Les effets de la réforme territoriale sont largement relativisés par les Français. Seules 44% des personnes interrogées considèrent en effet qu’elle va se traduire par un renforcement du poids politique des nouvelles régions. Une proportion moindre estime parallèlement qu’elle conduira à une réduction des coûts de fonctionnement de ces nouvelles entités territoriales (39%) ou entraînera une simplification de la vie quotidienne des habitants (24%). C’est sur ce dernier aspect que les Français paraissent le moins convaincus, y compris dans les rangs des sympathisants du Parti Socialiste (34%), pourtant les plus à même d’approuver les orientations de l’exécutif.
– S’agissant des « capitales » de ces futures régions, les Français prônent la désignation des villes économiquement les plus puissantes et sélectionnées a priori par le gouvernement. 76% des personnes interrogées choisissent Lille pour « capitale » de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, contre 21% préférant Amiens. Rouen devance de peu Caen dans la région Normandie (54%-44%), tandis que Toulouse se démarque de Montpellier dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (58%-41%). Autres arbitrages, les Français préfèrent Dijon à Besançon dans la région Bourgogne-Franche-Comté (74%-24%) et également Strasbourg à Metz et Châlons-en-Champagne en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (67%-19%-13%).
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