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Le regard des Français sur l’action sociale

Dans un contexte inflationniste et de crispation inédite sur le pouvoir d’achat, impactant tous les Français et notamment les plus fragilisés, l’Ifop pour l’UNCASS a interrogé les Français sur l’action sociale dans le cadre de la 2ème vague de son baromètre.

 

1. Une action sociale perçue comme solidaire devant aider les strates les plus fragiles de la société

L’action sociale évoque principalement l’esprit de solidarité et d’aide aux personnes fragiles. L’action sociale est en effet spontanément synonyme d’accompagnement / d’aide pour 35% des Français, d’égalité et de solidarité pour 7% et renvoie pour 14% d’entre eux à la notion de pauvreté / personnes en difficultés. Une nette majorité (66%) considèrent d’ailleurs que l’objectif principal de l’action sociale est d’accompagner les plus fragiles en cas de crise et 54% des Français estiment qu’elle doit réduire les inégalités.

 

Logiquement, les publics cibles perçus comme prioritaires de l’action sociale se révèlent les Français les plus fragilisés de la société, à savoir d’abord les personnes « vulnérables » (43%). Cette perception devance nettement les trois publics suivants : les personnes sans domicile fixe (28%), les personnes âgées (28%) et les personnes isolées (22%). Ces tendances se révèlent d’ailleurs relativement stables comparées à 2023, à l’exception de la priorisation de l’aide sociale à destination des personnes âgées (- 5 points) et des familles (- 7 points).

 

2. Santé, éducation, alimentation… un trio de tête inchangé sur les domaines d’action sociale prioritaires

Concernant les domaines d’action sociale prioritaires, nous constatons que le trio de tête reste inchangé en comparaison à 2023 : la santé émerge en première position (pour 88% contre 87% en 2023), suivie de l’éducation (81% vs 74%) et de l’alimentation (74% en 2024 et 2023). Notons que le taux de priorisation de l’éducation augmente significativement en comparaison à 2023 (+ 7 points), la visibilité accrue du harcèlement scolaire et plus largement des sujets en lien avec l’école durant le passage de Gabriel Attal rue de Grenelle expliquant potentiellement cette hausse.

 

Face à une crise immobilière, 72% des Français estiment que le logement constitue un domaine d’action sociale prioritaire (soit une hausse significative de 8 points depuis 2023). Cette inquiétude immobilière éclipse le domaine de l’énergie (54% de taux de priorisation) qui subit pourtant une hausse des tarifs.

 

  • Les catégories aisées priorisent davantage l’éducation (88% contre 73% parmi les « catégories pauvres »). Les Français les plus fragiles, quant à eux, mentionnent plus les domaines d’action « vitaux » : l’alimentation (75% contre 58% chez les Français aisés) et le logement (72% contre 60%).

 

3. Le jugement sur l’action sociale évolue positivement, mais les avis négatifs sur celle-ci perdurent

Le jugement porté sur l’action sociale évolue positivement depuis 2023 pour s’élever à 41% (+3 points de satisfaction). Néanmoins, une majorité de Français (59%) se déclarent toujours insatisfaits de l’action sociale.

 

  • Des écarts sont constatés en fonction du revenu : près de la moitié des Français aisés (47%) s’estiment satisfaits de l’action sociale, contre 38% parmi les catégories pauvres.

 

  • Outre les variables sociodémographiques, des clivages émergent entre sympathisants Renaissance (64% de satisfaction) et oppositions politiques (31% chez la France insoumise et 38% chez le Rassemblement national).

 

Comme raisons explicatives de cette insatisfaction à l’égard de l’action sociale, les Français citent spontanément son inefficacité et sa responsabilité dans le développement de « l’assistanat » (environ 7%). Notons que 60% des Français expriment d’ailleurs leur accord avec la déclaration d’Emmanuel Macron « on met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens ne s’en sortent pas ».

 

  • Sur cette déclaration d’Emmanuel Macron, un clivage générationnel émerge : les séniors (70%) et les catégories aisées (75%) y adhèrent nettement plus que les jeunes (47%) et les « catégories pauvres » (52%).

 

4. Dans un contexte de défiance généralisée vis-à-vis des élites politiques et économiques, le service public reste l’acteur le plus légitime pour répondre aux crises et mettre en œuvre l’action sociale

Les Français identifient des risques majeurs pour le futur : 51% considèrent que les générations à venir seront le plus exposées au dérèglement climatique, 46% à la pauvreté et 39% à la délinquance. Et dans un contexte de défiance généralisée vis-à-vis des élites politiques et économiques, la question de la légitimité de différents acteurs pour répondre aux crises et déployer l’action sociale se pose.

 

Pour mettre en œuvre l’action sociale, comme en 2023, le service public domine nettement face au secteur privé, notamment sur les domaines perçus comme prioritaires de l’action sociale. Ainsi, 84% (78% en 2023) considèrent que le secteur public est mieux placé que le secteur privé pour assurer la mise en œuvre de l’action sociale concernant la santé, 80% (78% en 2023) vis-à-vis de l’éducation et 72% (vs 67%) pour ce qui est du logement.

 

En cas de crise majeur (incendies, crues) les institutions publiques sont également privilégiées : 63% des Français considèrent que l’Etat ou les collectivités territoriales sont les mieux placés pour les accompagner, contre seulement 20% pour les assurances privées.

 

Notons enfin que d’une manière générale – une tendance qui se confirme déjà depuis plusieurs années – les acteurs de proximité « identifiés » se distinguent en termes de confiance : 64% des Français ont en effet confiance dans le ou la maire de leur commune, contre seulement 43% pour leur député, 36% pour leur sénateur et 34% concernant le président de la République actuel.

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Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1205 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 31 janvier au 1er février 2024.

Vos interlocuteurs

Frédéric Dabi Directeur Général Opinion

Hugo Lasserre Chargé d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1205 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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