8 Français sur 10 déclarent avoir une bonne image des entreprises et leur attribuent un rôle social fort (formation, transmission, intégration)
En effet, 83% d’entre eux déclarent en avoir une bonne image. En revanche 8% seulement en ont une très bonne image, signe d’une conviction peu intense. Certaines populations sont toutefois plus positives envers les entreprises :
–Les jeunes sont 83% à en avoir une bonne image, mais 15% à en avoir une très bonne image
–Les catégories sociales supérieures sont 85% à en avoir une bonne image, et 18% à en avoir une très bonne image
–Les sympathisants de la majorité présidentielle (94%) et de la droite (91%) sont également plus positifs
Cela se traduit également par un état d’esprit plutôt positif envers les entreprises : La confiance est le mot le plus cité (38%), bien avant la méfiance (30%) ou l’indifférence (29%).
Les salariés du privé ont une bonne image de leur entreprise et sont optimistes quant à son avenir
73% des salariés du secteur privé ont une bonne image de leur entreprise, chiffre stable par rapport à la norme Ifop 2020 menée auprès des salariés français (-2pts). Plus spécifiquement, 13% en ont une « très bonne » opinion et 60% « plutôt bonne ». C’est particulièrement le cas des salariés d’Ile-de-France (82%) et des cadres (86%). Seuls 5% des salariés indiquent avoir une très mauvaise opinion de leur entreprise.
En lien avec la bonne opinion globale de l’entreprise, 72% des salariés sont optimistes en pensant à l’avenir de leur entreprise, et 68% à leur propre situation professionnelle, scores en progression vs norme Ifop 2020 dans un contexte où l’épidémie de Covid-19 recule et où l’économie reprend. A noter, parmi les plus enthousiastes pour le futur de leur entreprise figurent les hommes, les salariés d’Ile-de-France, les cadres, et les secteurs du BTP et de l’administration.
Interrogés sur les acteurs les plus en mesure de transformer leur entreprise, les salariés du privé font ressortir nettement le rôle des dirigeants, cités en premier par 43% et au total par 61% d’entre eux. Viennent ensuite les salariés eux-mêmes, ainsi que leurs collègues de travail, mentionnés en premier par respectivement 21% et 20% des interviewés (39% et 43% au total), preuve de l’empowerment grandissant des salariés dans la gouvernance et la destinée de leur entreprise. Les échelons intermédiaires sont, quant à eux, plus effacés : son manager et les représentants du personnel récoltent moins de 10% des citations en premier.
Le rôle des entreprises est perçu comme incontournable sur le volet économique, mais si les dimensions sociales ou de développement sont plutôt l’apanage de l’Etat pour les Français, les chefs d’entreprises se considèrent acteurs à parts égales avec l’Etat pour améliorer ces dimensions
Plus spécifiquement, les répondants ont été interrogés pour savoir quel acteur était le plus à même d’agir sur une série de domaines, entre l’Etat et les élus, les entreprises ou les citoyens et les ONG :
- En premier lieu, on constate un consensus sur le rôle primordial des entreprises sur les dimensions économiques : Français et chefs d’entreprises citent les entreprises comme premier acteur de la création de richesse, de l’amélioration de la compétitivité, de la création d’emploi, de l’innovation et de l’amélioration des conditions de travail dans des proportions allant de 61% à 72%, les points restants étant répartis entre l’Etat et les élus (entre 16% et 30%) et les citoyens et les ONG (de 6% à 14%).
- Un autre consensus concerne le rôle partagé de l’Etat et des élus d’une part et des entreprises d’autre part dans l’augmentation du niveau de vie, autour de 40% pour chacun auprès de chaque cible.
- Le troisième consensus entre Français et chefs d’entreprises est celui sur l’égalité homme femme et la transition écologique, deux dimensions étant perçues comme l’affaire de tous, tout autant de l’Etat, des entreprises et des citoyens.
- Enfin, un écart émerge entre les perceptions des Français et des chefs d’entreprises sur toute une série de dimensions pour lesquelles les Français valorisent davantage le rôle de l’Etat et le considèrent comme majoritaire, quand les chefs d’entreprises perçoivent une responsabilité partagée Etat/ entreprises, revalorisant par là même le rôle des entreprises de 13 à 24 points par rapport aux Français. Ces dimensions concernent à la fois la réduction des inégalités et la lutte contre les discriminations mais également le respect de la laïcité et l’amélioration de la sécurité des personnes et enfin le développement des territoires et le rayonnement de la France.
Les chefs d’entreprise sont davantage satisfaits que les Français du bilan du gouvernement, et souhaitent que la politique menée à l’avenir demeure favorable à leurs intérêts
L’Etat s’est tout particulièrement illustré auprès des chefs d’entreprise durant la crise sanitaire : ces derniers sont neuf sur dix à juger que le soutien de l’Etat durant cette période a été à la hauteur (90%). Dans le détail, 44% se disent même tout à fait d’accord avec cette affirmation. Ce soutien se révèle globalement plus important au sein des entreprises de taille modeste (10 – 19 salariés : 89% et 20 – 49 salariés : 91%) que parmi les chefs d’entreprises plus conséquentes (85% des 50 – 99 salariés, et 83% des 100 salariés et plus). Interrogés en spontané sur les actions que l’Etat devrait mettre en œuvre pour sortir durablement de la crise sanitaire, les chefs d’entreprise expriment leurs attentes dans trois grands domaines : la fiscalité à travers notamment une baisse des charges sociales et des impôts pour 40% d’entre eux, le maintien des aides financières et l’investissement dans la relance de l’économie pour 32%, et enfin des mesures plus générales ayant trait à l’emploi et à la formation pour 19%. D’autres mesures, d’ordre administratif et organisationnel, sont citées de manière plus éparse. A noter, un chef d’entreprise interrogé sur dix (9%) estime être satisfait par les actions menées jusqu’ici par l’Etat, et ne souhaite pas améliorer celles-ci.