Au lendemain de la clôture des élections professionnelles dans la fonction publique, un peu moins d’un tiers des Français (31%) déclare avoir une bonne opinion de la CGT, soit un score en baisse de 14 points par rapport à celui mesuré en mars 2013 (45%), juste avant l’élection du nouveau secrétaire général. Le niveau de mauvaise opinion à l’égard de la CGT atteint ainsi 63%, soit le plus haut mesuré par l’Ifop depuis 2002.
Si le contexte syndical morose peut expliquer un fléchissement de la cote d’opinion de la CGT, à travers la défiance à l’égard des organisations syndicales et politiques, ainsi que le relatif échec des dernières mobilisations (grève à la SNCF, etc.), une baisse de cette ampleur est sans doute en partie imputable à l’agitation médiatique continue des derniers mois autour du train de vie de Thierry Lepaon, actuel secrétaire général de la Confédération Générale du Travail.
Dans le détail des résultats, on observe que le niveau de bonne d’opinion de la CGT demeure plus élevé chez les salariés (37%), en particulier chez ceux du secteur public (41%). On remarque également qu’il est plus haut chez les jeunes (41% des moins de 35 ans), les catégories populaires (41%) et les sympathisants de gauche (52%, jusqu’à 68% chez les proches du Front de Gauche), ces niveaux étant tout de même nettement moindres que ceux mesurés en 2013, signe que la détérioration de la cote d’opinion de la CGT concerne même les segments de la population qui lui sont traditionnellement favorables (-21 points parmi les ouvriers et -20 points auprès des moins de 35 ans). A contrario, les plus âgés (seulement 17% des personnes de 65 ans et plus ont une bonne opinion de la CGT), les travailleurs à leur compte (23%) ainsi que les sympathisants de l’UMP (18%) se révèlent les moins conciliants à l’égard de la CGT.
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